Dans le but d’accompagner la mise en œuvre des recommandations issues de l’Examen périodique universel (Epu) effectué en novembre 2017 sur la situation des droits humains, notamment en ce qui concerne les femmes, enfants et personnes handicapées, l’OngWildaf-Bénin a élaboré un document de plaidoyer à l’endroit des acteurs politiques, sociaux et des partenaires. Cet important outil était au cœur des échanges lors d’un dîner vendredi dernier. Il est question de s’engager aux côtés du gouvernement pour la mise en œuvre des recommandations issues de l’Examen périodique universel (Epu) en ce qui concerne les femmes, les filles, les personnes handicapées en général, et en particulier, les recommandations qui visent la lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes. Ceci, dans une démarche de plaidoyer. Conviées au dîner, plusieurs personnalités dont les députés Orden Alladatin et Claudine Prudencio ont pris connaissance du plan de plaidoyer de la plateforme et les thèmes touchant à l’émancipation de la femme, à l’égalité de chances pour toutes les couches de la société, aux conséquences des mariages précoces. Dans son intervention, la coordonnatrice nationale de l’Ong Wildaf-Bénin, Me Huguette Bokpè Gnacadja, a plaidé pour une meilleure vulgarisation de la loi sur les personnes handicapées et de la loi portant sur les violences sur mineures. Selon elle, la situation est toujours inquiétante. Au terme de l’enquête réalisée à la demande de l’OngWildaf-Bénin sur les violences faites aux femmes dans les départements de l’Atlantique, de l’Atacora, et du Couffo, 168 cas ont été identifiés. 95 sont concentrés dans l’Atacora et le Couffo. 41% des filles victimes de violence ont entre 10 et 14 ans et 42% entre 15 et 17 ans. Elle fait aussi remarquer que les personnes censées protéger les mineures (enseignants, tuteurs…) ignorent les dispositions prévues par la loi.
Par ailleurs, Me Huguette Bokpè Gnacadja rappelle que le Bénin dispose de plusieurs études en la matière assorties de conclusions et recommandations. «La parité dont nous parlons n’est pas une charité. À compétences égales, chances égales», a souligné la coordonnatrice nationale de Wildaf-Bénin.
A.B