A l’allure où vont les choses, on risque d’avoir une mouvance présidentielle qui perd les élections législatives. Les compteurs sont apparemment au rouge pour les hommes du pouvoir. Même s’il reste les déterminants et les stratégies il faut craindre pour le pouvoir et la Rupture.
Les informations ne sont pas bonnes. Les rassemblements et les meetings de ce camp n’amassent plus mousse. Les populations sont-elles lasses de la politique ou lasses du pouvoir ? Difficile de le dire.
On dit que la foule est différente du militant, et ce n’est peut-être pas faux. Mais est-ce que la foule ne précède pas le militant? Sans la foule peut-on avoir le militant?
La faim et l’absence du social que les partisans de Patrice Talon nient tous les jours vont-ils agir pendant les élections prochaines ? Cette possibilité n’est plus à exclure.
Les frustrations se multiplient, l’espoir semble être perdu, et la seule manière pour les béninois de manifester leur douleur est de punir dans les urnes. Exprimer aux dirigeants leur amertume en optant pour ce qu’on appelle le vote sanction.
On se dirige vers le vote sanction, si aucun événement majeur ne se produit pour renverser la tendance. Les arrestations et les interpellations de la justice ces derniers temps sont-elles des signes avant-coureurs de la peur ou de l’inquiétude?
On se le demande.
Toujours est-il que si tout se passe dans les règles de l’art ces législatives risquent d’échapper au contrôle du pouvoir.
De Cotonou à Porto- Novo, en passant par Pobe et Tchaourou, le constat est le même. Du Nord au sud, de l’est à l’ouest, le régime est impopulaire et décrié.
Cela a toutes les chances de se répercuter sur les résultats des législatives.
Sauf en cas de miracle et de transformation presque impossible.
Maintenant, bien sûr il faut compter avec la perception que Talon a de la victoire électorale.
» …Un président ne gagne pas une élection sur la base de son bilan « .
En tenant compte de ceci, on peut dire que le miracle est possible.
Mais quel type de miracle?
Dine ABDOU