Le régime du Président Rock Marc Kaboré a un sens de l’Histoire. Ce n’est pas un discours démagogique. C’est du concret. C’est ainsi que le Burkina-Faso à travers son gouvernement a décidé d’honorer l’Histoire en posant la première pierre d’une œuvre d’art continentale en la stèle en l’hommage au Président le plus populaire auprès de la jeunesse africaine, Thomas Sankara. En agissant comme il l’a fait, le Président Rock Marc Kaboré honore l’Histoire (1) et combat l’oubli (2)
- Honorer l’Histoire
L’histoire, ce n’est pas seulement le récit des évènements passés. C’est de la dialectique qui saisit les faits pour donner un sens philosophique à l’action humaine. Quand l’acteur principal est un révolutionnaire, cela devient un devoir. Révolutionner un système, c’est marquer la rupture en entamant le parcours du discours mobilisateur. Dans le cas d’espèce, Thomas Sankara a été un acteur loyal à la cause de son peuple. Eliminé dans le tintamarre des Kalachnikovs, son nom a résonné et continuera à résonner comme l’alternative la plus crédible face à un système de corruption tentaculaire. Il n’y a pas d’avenir pour un peuple qui méprise son histoire. C’est l’Histoire qui éclaire l’avenir et donne les éléments de méditation pour le présent. C’est pourquoi l’œuvre d’une stèle en l’honneur de Thomas Sankara et ses compagnons est à saluer. Un repère existe désormais pour les jeunesses d’Afrique au Sud du Sahara. Ce faisant, le Burkina lance un signal fort contre l’oubli.
- Combattre l’oubli.
Il y a trois façons complémentaires de combattre l’oubli. Enseigner l’Histoire par les livres, Instaurer une journée de commémoration et faire une stèle. Le Burkina-Faso a choisi la stèle en attendant de choisir les deux autres options. Ce qui est intéressant, c’est le courage de combattre l’oubli qui a consisté à poser le lundi 15 octobre 2018, à l’occasion du 31e anniversaire de l’assassinat du père de la révolution burkinabè la première d’une statue en hommage à Thomas Sankara et ses compagnons assassinés par des individus indignes d’appartenir à la République. Quoi de plus réconfortant que les mots de M. Abdoul Karim Sango, ministre burkinabè de la Culture, des arts et du tourisme, lorsqu’il affirme comme pour galvaniser la jeunesse d’Afrique que « Thomas Sankara, le grand panafricaniste n’est pas mort ». La réalisation de l’édifice exige un engagement de tous. Pas seulement des Burkinabè. Thomas Sankara n’appartient plus au Burkina-Faso. Il appartient à l’Afrique. Il est singulièrement la propriété de l’Uemoa. C’est donc un édifice panafricain. La société civile africaine se doit de l’approprier et de contribuer à la réalisation de la stèle. La stèle est une chose, la vérité judicaire, une autre. Il est important de faire la lumière sur ce crime odieux dont les commanditaires se pavanent de capitale en capitale aux yeux et à la barbe de tous.
H-Tauyé
Juri-Journaliste