Ce qui est sujet tabou sous la Rupture/Nouveau départ prôné par le chef de l’Etat, Patrice Talon, c’est bien la divulgation ou l’officialisation des salaires politiques et celles de certaines d’expertises tant nationales que venues d’ailleurs. Les Béninois ont encore en mémoire la chaude actualité sur les salaires réels des membres du gouvernement et les rumeurs non démenties les fixant entre 8 et 16 millions FCfa. Que coûtent également aux contribuables béninois l’expertise qu’apportent les Belges du Port d’Anvers (Pai) pour le développement et la compétitivité du Port autonome de Cotonou ? Cette question a été aussi agitée dans l’opinion. En attendant de revenir sur d’autres éléments, votre journal Matin Libre a fouiné et a pu avoir des détails sur ce que gagne mensuellement chaque membre du staff managérial à la tête du Port autonome de Cotonou et à combien revient à l’Etat béninois la prise en charge du loyer, chaque mois. Ce qu’il faut retenir est que de janvier à septembre, la rémunération directe du Pai est de 705 338 881 FCfa ; c’est-à-dire 139.893.982 FCfa de janvier à mars pour la phase d’approche, 65. 799.703 FCfa le mois d’avril (phase d’approche), 177.155.619 FCfa pour la phase d’exécution, 31.669.603 FCfa comme coût d’installation, 240.319.031 FCfa entre juillet et septembre pour la phase d’exécution et 50.500.943 FCfa comme coût d’installation à nouveau. Pour ce qui est du point des loyers mensuels, il est de 11.562.500 FCfa pour les six (6) experts Pai seulement du staff. Et les salaires des six coûtent mensuellement 48.738.151 FCfa pour le Bénin. Nous nous abstenons de citer nommément ici chaque responsable et les montants qui sont fixés devant lui en ce qui concerne le salaire et le loyer qu’on lui paie chaque mois. Tout ce qu’on peut dire est que 4 experts Belges sont à 7 millions FCfa avec des loyers variant de 2.100.000 FCfa à 1.625.000 FCfa. Celui dont le salaire mensuel est à 8.055.527 FCfa a un loyer de 2000.000 Fcfa. Idem pour le plus rémunéré qui est à 10.000.000 FCfa. Patrice Talon lors de sa visite à l’Elysee en France avait demandé après la fameuse expression ‘’ désert de compétence’’, « (…) les moyens d’acheter, de payer, de rémunérer la compétence, quel que soit le prix ». De tout ce qui précède, les expatriés experts du Pai coûtent-ils ou non aux contribuables béninois dans un contexte de serrage de ceinture ? A chacun de se faire son opinion.
Worou BORO