Adrien Houngbédji, Président du Parti du renouveau démocratique, a rompu définitivement avec le Bloc républicain en gestation, ou Dynamique républicaine, l’un des deux blocs imposés par Patrice Talon, dans le cadre des réformes du système partisan, et les élections législatives de 2019.
Cela a provoqué au niveau des « boss », c’est à dire du grand manitou et de son alter égo Olivier Boko, la volonté de rééquilibrer les forces en présence, dans les départements de l’Ouéme-Plateau, notamment, dans la dix-neuvième, la vingtième, la vingt et unième, et la vingt et deuxième pour parler le jargon électoral.
Ainsi, le rééquilibrage des forces a conduit à la nomadisation forcée de nombreuses personnalités. Des progressistes bon teint sur un coup de téléphone, sont devenus subitement républicains. Des régions entières ont connu ces bouleversements en une nuit.
De Chacus, l’actuel Président de la Fédération béninoise de football, et principal bailleur de fonds du Prd et de Houngbédji, membre fondateur et notable du parti a rejoint le bloc Républicain. C’est à dire rompu définitivement les amarres avec son allié inséparable.
En réalité, ça n’a l’air de rien pour le commun des mortels. Mais les connaisseurs du Prd savent que c’est la totale descente aux enfers. Quand Mathurin De Chacus quitte Adrien Houngbédji, c’est la fin.
Spirituellement, politiquement, financièrement, sociologiquement, ethniquement.
Celui qui a débauché un tel pion au Prd a asséné le coup fatal. Sûrement, le reste du château va s’écouler naturellement.
C’est le féticheur du roi pour utiliser l’expression consacrée pour dire que tout roi cache dans son arrière-cour, un puissant homme qui est le pilier vital de sa superpuissance.
En somme le Prd se meurt.
C’est une certitude axiomatique.
Les autres démissions annoncées sont des épiphénomènes
Dine ABDOU