Lancement du projet d’appui à l’éducation environnementale à Grand-Popo : L’Ong Equilibre d’Afrique pour la promotion des pratiques agricoles durables
Le projet d’appui à l’éducation environnementale au profit des communautés pour un développement durable intégré a été officiellement lancé mardi, 15 janvier 2019 dans les locaux de la mairie de Grand-Popo en présence de l’autorité communale, du représentant de la Maison de la société civile et autres personnalités. Ce projet intégrateur conçu et mise en œuvre par l’Ong Equilibre d’Afrique vise à promouvoir les bonnes pratiques agricoles pour la sauvegarde des écosystèmes et de l’environnement dans la commune de Grand-Popo. Un projet qui reçoit déjà l’adhésion massive des populations locales…
Financé par la Maison de la Société civile à travers le Fonds de soutien aux initiatives de redevabilité (FoSIR 2018) de la Coopération suisse à hauteur de 6 800 000Fcfa, projet d’appui à l’éducation environnementale au profit des communautés pour un développement durable intégré s’étend sur une durée de six mois. Il s’agit donc, à travers ce projet, d’amener les populations notamment les maraichers à s’approprier les pratiques agricoles durables en vue de protéger non seulement l’environnement mais également les écosystèmes. En effet, si le maraichage reste la principale activité dans le secteur agricole à Grand-Popo, des maraichers recourent à des pratiques dangereuses et nuisibles à l’environnement pour rentabiliser davantage. Il s’agit notamment de l’utilisation abusive et non contrôlée des intrants chimiques agricoles de synthèse, de la pollution de l’environnement par les emballages plastiques issus de ces produits chimiques. A en croire le maire de la commune de Grand-Popo, Anani Hlondji, outre les conséquences sanitaires découlant de ces pratiques, les divers écosystèmes (eu, sol, air etc) sont également menacés. «…la mairie soutient toute initiative visant à redorer le blason de la production maraichère dans la commune. La particularité au niveau des villes de Grand-Popo et d’Agoué est que le maraichage se fait aujourd’hui entre les habitations où aucun espace vide n’est épargné. Cette situation expose les populations aux dangers liés aux intrants chimiques de synthèse. En réponse à ces problèmes, il urge de trouver des solutions durables » poursuit-il. Toute chose qui justifie la pertinence et l’importance du projet, selon l’autorité communale qui évoque la nécessité de renforcer les sensibilisations et formations au niveau des sites maraichers, élus locaux et écoles. Ceci, dans l’optique de parvenir à un changement de comportement de la part des acteurs clés. Faut-il le souligner, le projet devra impacter directement 2028 bénéficiaires à savoir 500 maraichers, 1500 apprenants et 28 élus locaux. De façon indirecte, 13 000 personnes seront impactées par le projet. Pour le maire de Grand-Popo, il s’agit bien d’un projet qui vient à point nommé car étant en phase avec les objectifs du Plan de développement communal et du Programme d’actions du gouvernement. Il a invité, par ailleurs, toutes les parties prenantes à s’impliquer activement en vue de l’atteinte des résultats. Il n’a pas manqué de témoigner toute sa gratitude à l’Ong Equilibre d’Afrique et aux partenaires techniques et financiers du projet. Quant au président de l’Ong, Marc Adjaoké, il a rassuré de la détermination de son équipe à œuvrer à l’enracinement d’un réel développement durable intégré au profit des communautés à la base. A l’en croire, le présent projet devra permettre aux cibles d’intégrer dans leurs habitudes, les bonnes pratiques agricoles. Et ceci, à travers un mécanisme basé sur une approche participative. Pour lui, le plus important reste la pérennisation des acquis et la mise à l’échelle de l’initiative. Procédant au lancement du projet, le représentant de la MdSc, Raymond Tossa a reconnu l’importance d’une éducation environnementale face aux dangers auxquels s’exposent les populations avant d’appeler à une implication de tous les acteurs dans la mise en œuvre du projet.
Aziz BADAROU