La journée du vendredi 25 janvier 2019 a été mise à profit par l’ambassade du Japon pour faire visiter aux professionnels des médias, certaines de ses réalisations en République du Bénin. Des réalisations qui entrent dans le cadre de la coopération entre les deux pays.
La réduction de la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie des Béninois par la croissance durable. Ce sont là, les principaux objectifs de l’aide publique au développement que le Japon apporte au Bénin. Pour ce faire, le pays nippon investit dans les domaines prioritaires tels que l’Aménagement d’infrastructures, la promotion des industries et l’amélioration de cadre de vie de la population. La visite de terrain, qui est un exercice périodique qu’organise l’ambassade, s’inscrit, cette fois-ci, dans le dernier domaine d’investissement devant permettre entre autres, d’améliorer l’accès à l’éducation de qualité, aux services médicaux et de santé, mais aussi à développer la capacité administrative dans divers domaines.
Première escale du périple, le Collège d’enseignement général (Ceg) II de Glo Djigbé dans la commune d’Abomey-Calavi. Là, la presse a pu constater l’érection, en matériaux définitifs, de deux modules de 4 classes (soit 8 salles de classe) équipées de tables et bancs, puis un bloc de 4 latrines. D’un montant global de plus de 92 millions de FCfa, l’infrastructure entre dans le cadre de l’Aide sous forme de don aux micro-projets locaux contribuant à la sécurité humaine (Apl). Pour les bénéficiaires qui, il y a quelques mois étudiaient dans des salles de classe en claies et dans des conditions pénibles, c’est un grand soulagement. En effet, 8 classes de 3ème sur les 12 que compte ce collège de 2000 élèves pour 49 groupes pédagogiques, arrivent désormais à suivre les cours aux heures réglementaires et étudier confortablement. C’est donc à raison que le directeur du Ceg, Sébastien Amoussou et la première déléguée, Doriane Adjawo en 1ère C, ont tour à tour remercié le peuple japonais pour ce don. Engagement a été ensuite pris d’en prendre grand soin.
Après le Ceg II de Glo Djigbé, la délégation s’est rendue au Centre de santé de Tangbo Djevié, commune de Zè, où il y a une volontaire japonaise en mission qui appuie ce centre depuis 14 mois. C’est dans le cadre du service des volontaires japonais pour la coopération à l’étranger. Un programme de la Jica (L’Agence gouvernementale indépendante de coopération internationale du Japon, qui coordonne l’aide publique au développement du pays) qui consiste à envoyer des bénévoles japonais dans les pays en voie de développement avec pour objectifs de contribuer au développement socioéconomique et à la construction des pays ; de renforcer l’amitié et la compréhension mutuelle entre les deux pays ; de restituer les fruits de l’expérience des volontaires à la société japonaise et au monde entier. Au centre de santé de Tangbo Djevié, Watanabè Marumi est l’une des 53 volontaires nippons actuellement au Bénin et qui travaillent dans les domaines de l’éducation, le développement agricole, la santé, etc. Dans 10 mois sa mission prend fin, et selon le bilan qu’elle a fait et le témoignage de la Sage-femme diplômée d’Etat et Chef poste de la Maternité, Christine Klélé Sogbossi, la volontaire a beaucoup contribué au mieux-être de la communauté entre autres dans le domaine de la nutrition, l’amélioration des services de santé à travers la méthode qualité « 5S ». L’infirmière japonaise dont l’intégration et l’adaptation n’ont pas été pour autant difficile, s’est réjouie des connaissances qu’elle a transmises. Des connaissances qu’elle a d’ailleurs souhaité voir se perpétuer dans la pratique. D’une pierre deux coups, Mme Sogbossi a profité pour partager avec les professionnels des médias, le fruit de la formation qu’elle a reçue grâce à la Jica dans le cadre de sa participation au premier cours international sur l’appui à la santé maternelle et infantile (Phase II) et son impact sur ses prestations post-participation. Le même exercice a été fait à Cotonou par la Nutritionniste diététiste, Eve Houenassi Amoulé qui a bénéficié, elle, de bourses japonaises à travers la Jica pour des formations dans le domaine de la Santé, en 2007 et 2009 à Rabbat et au Japon.
Partie de Zè, la délégation s’est rendue ensuite à Allada, précisément à l’hôpital de zone, une infrastructure de haut standing construite avec l’aide financière non remboursable du Japon. D’un montant de 10 milliards FCfa, cet hôpital prévu pour desservir Allada, Toffo et Zè, va au-delà, selon les propos du directeur par intérim Sagbo Sonon Ospice Martelle. En effet, des patients viennent des communes environnantes : Abomey-Calavi, Kpomassè, Lalo, etc. Au dire du directeur par intérim, cet hôpital est d’une importance capitale puisque répondant à la demande des populations. Pour preuve, « de 65 lits, on est à plus de 104 lits d’hospitalisation », a-t-il confié. Et la particularité dans ce centre hospitalier inauguré le 24 août 2018 est que le malade ait l’argent ou pas, il est pris en charge mais ne peut sortir que sur engagement de rembourser pris avec l’aide du commissariat de police de la zone. A l’hôpital de zone d’Allada, Toffo, Zè, tous les services essentiels y sont. Des urgences aux Blocs opératoires en passant par les services de consultations et de soins spécialisés, la Maternité, la Gynécologie, les Unités de de Kinésithérapie, de Maintenance, etc.
Dernière étape de la visite, Cotonou, à la Fondation Ifè précisément à l’école d’apprentissage de la langue japonaise ‘’Takeshi Nihongo Gakkou’’. Créée le 1er mars 2003 par l’ambassadeur Rufin Zomahoun, cette école qui dispense gratuitement des cours de langue japonaise à ceux qui le désirent, a reçu l’appui financier du Japon dans le cadre de l’aide sous forme de dons aux microprojets culturel. D’un montant de 34 millions de FCfa, ce fonds a servi à la construction de salles de cours (de 5 à 9 salles désormais) bien spacieuses et une bibliothèque pour la documentation, toutes équipées de mobilier. Grâce à cet investissement, les apprenants sont à l’abri des intempéries. Il faut souligner que depuis sa création, une vingtaine d’enseignants venus du Japon ont transmis le savoir dans cette école, et une centaine d’élèves qui y ont étudié sont allés au Japon.
Jacques B.