Les législatives s’approchent à grands pas. Pendant que la mouvance au pouvoir tente de rallier plus de militants par des moyens peu orthodoxes à sa cause avant même la campagne électorale, l’opposition en générale est trop convaincue de son affaire et peine à assurer la veille citoyenne. Une attitude qui, avant les élections lui coûte déjà cher.
C’est la période de la pré-campagne. Même si elle n’est instaurée nulle part dans la loi, elle a bon gré mal gré, fini par prendre place dans l’univers politique béninois, et précède la campagne électorale proprement dite. Pendant que les hommes de la mouvance présidentielle actuelle profitent de cette période pour faire allègrement campagne avec des moyens de l’État arguant de la vulgarisation des textes de leurs nouveaux partis et violant ainsi le code électoral le plus controversé de tous les temps au Bénin voté par eux-mêmes, l’opposition semble s’apitoyer sur son sort. Elle, par son hésitation et sa nonchalance, refuse carrément d’animer la vie politique. Excepté l’activisme du président d’honneur des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), Boni Yayi, plus rien. A entendre certains ténors de cette opposition, c’est que les militants à la base comprennent l’enjeu des législatives prochaines et sont pour cela, daredare acquis à leur cause. La veille citoyenne peut donc attendre. Le ras-le-bol des populations contre le régime de Patrice Talon suffirait selon l’opposition, pour ratisser large, le moment venu. Vrai ? Énigme ! Mais ce qui pour l’heure est patent et vérifiable, c’est que ces militants en qui elle place entièrement sa confiance sont en train d’être démotivés, harcelés et phagocytés déjà sur le terrain. Puisqu’ils acceptent de militer dans ces différents blocs de la mouvance présidentielle qui à leur tour, les conditionnent. A part les communiqués parfois redondants voire ennuyeux et routiniers poussant comme des champignons et devenant ainsi le seul palliatif de ces partis de l’opposition, pas grande chose. Aucune indignation ou dénonciation publique. Quand on connait le niveau d’instruction et d’alphabétisation de la population béninoise, combien parmi ces militants comprennent et peuvent disséquer lesdits communiqués ? Cette préoccupation ne semble pas trop préoccuper l’opposition. Très sûre de son affaire et en attendant les quinze jours de la campagne électorale, la sensibilisation physique des militants qui mordent déjà à l’appât de la mouvance avant même la période de la campagne électorale ne la préoccupe guère. Pour le moment, son sommeil paradoxal fustigé par la plupart de ses militants continu.
J.G