Enfin. Jeudi sept février 2019. Le verdict de l’atypique procès Icc-Services. D’aucuns parlent de dix ans d’emprisonnement comme moyenne à écoper par les coupables, fautifs, complices et autres. Chacun selon le degré de la faute commise.
La première conséquence de cette issue juridico sociale est que probablement, après la plaidoirie des avocats de la défense, les principaux acteurs de cette vaste escroquerie, qui a ruiné plusieurs centaines de familles béninoises, favorisé l’emprisonnement de plusieurs innocents, détruit la vie de plusieurs gens honnêtes, Guy Aplogan, et Tégbénou seront libérés, ou feront encore en prison, un temps suffisamment court.
Probablement,
Il parait que, pour les rumeurs du commun des mortels c’est dix années d’emprisonnement. Pour les plus informés, la presse internationale, notamment Jeune Afrique, il sera requis douze ans comme moyenne.
Amende?
Oui. A peine trois cent millions à verser par les deux grands coupables.
Que gagne le peuple?
Quelles clarifications peut-on concrètement obtenir en tenant compte de tout ce qui s’est passé?
A quoi a servi alors le fameux procès?
Une chose qu’on soupçonnait pourrait se produire.
L’interpellation de Boni Yayi.
Togbonon est on ne peut plus clair.
Boni Yayi doit comparaître.
C’est une première.
C’est une innovation en matière de lutte contre la corruption.
C’est une phase extraordinaire dans notre marche vers les pratiques des grandes démocraties.
Mais peut-on?
Pourrions-nous créer les conditions favorables à son jugement?
Ou bien nous gardons éternellement la mentalité selon laquelle on ne juge pas un chef d’État ancien ou nouveau au Bénin?
Mais qui peut affirmer sans risque de se tromper que si cela advient, nul ne peut le dissocier des questions politiques?
Dine ABDOU