L’évaluation diagnostique qu’entend organiser le gouvernement à l’endroit des enseignants reversés de 2008, a été au centre d’une chasse à l’homme hier, mercredi 7 août 2019, à Azovè, dans le Couffo. Alors qu’ils s’apprêtaient à animer une Assemblée générale (Ag), pour un mot d’ordre à adopter face à cette évaluation, des enseignants ont été gazés par la police républicaine et d’autres emmenés.
Le Conseil des Ministres d’hier a fixé la composition en guise de l’évaluation diagnostique des enseignants, pour le 24 août prochain. Mais en attendant cette date, la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), à travers ses différentes bases, organisent des Ag sur toute l’étendue du territoire national, pour un comportement uniforme à adopter, face à ce désir du gouvernement. Ainsi, si ces réunions ont été tenues dans plusieurs départements du pays sans accrochage aucun, cela n’a pas été le cas, quand il s’est agi d’Azovè. En effet, selon les témoignages, alors qu’ils voulaient commencer à peine cette séance de concertation, ils ont purement et simplement été dispersés par les éléments de la police républicaine, qui étaient déjà sur les lieux. Ceci, à coups de gaz lacrymogènes. Mieux, l’organisateur général de la Cstb Norbert Kouton, présent sur les lieux et certains enseignants identifiés comme leaders de la lutte, ont été soustraits de force, par les forces de l’ordre. Pour ces enseignants, cette dispersion est sans nul doute, un coup du Préfet du Couffo, Christophe Mègbedji. Car, pour eux, si ces mêmes Ag ont été tenues dans plusieurs départements du Bénin sans anicroche, il est clair que les autorités centrales ne sont pas à la base de cet incident et que tout serait parti de l’initiative personnelle du Préfet. Pour l’heure, ce dernier n’a encore daigné répondre, à ces accusations.
Janvier GBEDO (Coll.)