Sur les plateaux de la télévision nationale, reçu dans une émission intitulée : « Gouvernance et avenir du Bénin », Iréné Agossa (photo) a réitéré son souhait de voir l’actuel chef de l’État prendre langue avec ses prédécesseurs pour la pacification du pays. Une vision qui semble se concrétiser avec la rencontre historique entre Patrice Talon et son prédécesseur Boni Yayi au palais de la Marina mardi 22 septembre 2021. Juste après la tenue de la rencontre, la réaction du leader du parti Restaurer la confiance (Rlc) ne s’est pas fait attendre. Tout en saluant l’initiative de la rencontre, il fustige le contexte de sa tenue.
Tel un vœu qui se réalise, la rencontre entre Patrice Talon et Boni Yayi vient concrétiser le rêve nourri de tout temps par Iréné Agossa, de voir l’actuel chef de l’État et son prédécesseur, entrer dans un processus de réconciliation. C’est donc chose faite désormais, la rencontre Talon-Yayi a eu lieu à la satisfaction du candidat malheureux à la présidentielle 2021 : « Notre sentiment face à la rencontre entre Talon et Yayi est un sentiment de satisfaction et de grâce », a-t-il déclaré. Sentiment de satisfaction donc parce que souligne t-il « nous avons déjà voulu de cette rencontre. Nous avons, au cours de cette campagne présidentielle passée, et après la campagne, demandé que cette campagne ait lieu dans le cadre de la restauration de la confiance. Cela permet à ces deux hommes de régler les problèmes qui existent entre eux, et de permettre à ce que nous puissions aborder les véritables problèmes de notre pays.» Mais pour Iréné Agossa, il faut aller au-delà de la simple rencontre et que « nous ne tombions pas dans un système qui ne reconnaît pas les fondements de la crise actuelle ». A l’en croire, cette crise est liée non seulement aux problèmes de personnes, mais aussi à la reconnaissance de l’ossature de la République actuelle. Il appelle ses camarades membres du parti de l’opposition Les Démocrates à reconnaitre les lois de leur pays. « On peut être contre les lois de ce pays, mais il faut les reconnaître et se soumettre à elles. Le principe réel en démocratie, c’est le fait d’aller aux élections. On ne peut pas ne pas aller aux élections et être fort en Démocratie », a-t-il martelé.
Pour lui, le Président Boni Yayi et les Démocrates se sont mis dans une position de faiblesse. « Nous avons souhaité cette rencontre, mais dans notre logique on ne serait pas à cette rencontre dans une position de faiblesse. Ils sont aujourd’hui en position de faiblesse. Et ils ont augmenté le nombre de prisonniers et d’exilés. Maintenant, ils se rendent, et ne sont plus dans la logique de la réal politique. C’est bien positif mais c’est à l’avantage total du président Talon», fustige t-il.
L’autre aspect sur lequel Iréné Agossa a tenu à attirer les attentions, c’est le fait que pour lui, Yayi Boni et Patrice Talon soient à la base de ce qu’il appelle les démocraties de système. « Yayi Boni doit reconnaître qu’il a créé la démocratie du changement qui était une rupture démocratique. En voulant corriger la démocratie du changement, ceux-ci ont créé aussi la démocratie de la rupture qui n’est rien d’autre que la rupture démocratique », déplore t-il. Le président du Rlc entend donc œuvrer à la restauration de la confiance en respectant les principes démocratiques et en engageant le vrai dialogue en vue de bannir les actes attentatoires à l’armée et au citoyen, pour la construction d’une nation moderne.
Th. A