Lutte contre la criminalité faunique au Bénin : 15 trafiquants d’ivoire écopent de condamnation ferme

Le Benin peut compter sur la justice pour lutter  efficacement contre la criminalité faunique. Des dix-sept (17) trafiquants interpelés qui ont été fixés sur leur sort en juillet 2018, ils sont quinze (15) à écoper de condamnation ferme au regard des dispositions de la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin et de son texte d’application. Tous, ont été appréhendés en flagrant délit de détention et de commercialisations illégales des trophées d’éléphants, une espèce intégralement protégée par la loi au Bénin. Durant le mois de juillet, le tribunal de Parakou a ouvert le bal avec trois (3) des cinq  (5)   trafiquants   condamnés  à   24   mois  d’emprisonnement   ferme.   Les prévenus sont condamnés solidairement à une amende de 500.000 francs CFA,et au paiement à l’Etat béninois de la somme de 14.000.000 de francs CFA à titre de dommages-intérêts. Le tribunal de première instance de Cotonou pour sa part n’a accordé aucune clémence aux six (6) trafiquants d’ivoires qui   ont  défilé devant le juge en charge du dossier. Tous ont été condamnés à trois (3) mois d’emprisonnement   ferme.  Chacun   des   trafiquants  doit   payer   une  amende   de 50.000F   CFA.  Ils   sont   tous  condamnés   à   5.000.000F  CFA   de  dommages-intérêts. Le tribunal de Ouidah a rendu sa décision le 23 juillet 2018 pour une affaire  dont il est saisi depuis décembre 2017. Là également  les  six  (6) trafiquants concernés ont été tous condamnés à 24 mois d’emprisonnement ferme. Chacun d’eux doit payer 500.000F CFA d’amendes. Les six (6) prévenus dont un roi, sont   condamnés   à  10.000.000F   CFA   de  dommages-intérêts.  S’agissant   du dossier   de  Ouidah,   les   trafiquants  sont   toujours   en  liberté.   Il   urge  que   les structures compétentes retrouvent ces hors-la-loi pour qu’ils aillent purger leur peine et payer les amendes, dommages-intérêts, car force doit rester à la loi.  Il  faut   signaler   qu’outre  les   peines   privatives  de   liberté,   ces  quinze   (15) trafiquants doit payer plus de trente millions de francs CFA dans les caisses de

L’Etat   pour  avoir   porté   atteinte  à   la   biodiversité   et  tué  des   éléphants. Ces décisions de justice, sans risque de se tromper, renforce la lutte que mène le gouvernement   béninois  avec   l’appui   technique  du   programme   Appui  l’application   des   Lois  sur   la   Faune  et   Flore   au  Bénin   (Aalf-Bénin).   Les activistes de la nature qui prennent la défense de la faune sont en tout cas davantage mobilisés et motivés pour gagner la bataille.

Mike MAHOUNA

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