Lutte contre la criminalité faunique : 14 trafiquants arrêtés pour vente de défenses d’éléphants

La criminalité faunique est toujours présente au Bénin. Mais ses acteurs sont constamment sous la pression de la police et de la justice. Quatorze (14) trafiquants ne sont en effet plus libres de leur mouvement après leur implication dans le commerce illégal d’ivoires d’éléphants. Ces individus ont été mis aux arrêts par des équipes conjointes de la Police Républicaine et des forestiers dans trois localités du Bénin. Après des investigations, trois présumés trafiquants ont été arrêtés à Kandi en août dernier, onze trafiquants ont été appréhendés en juin 2018 dont six à Cotonou et cinq à Parakou. Tous ont été pris en flagrant délit de détention et commercialisation illégale des ivoires d’éléphants. La somme des pointes saisies pour ces trois arrestations fait un total de dix-huit (18) défenses. Ce qui fait au moins neuf (9) éléphants abattus. L’actuel gouvernement étant décidé à protéger les pachydermes et autres espèces intégralement protégées, verrouille progressivement les circuits de transaction pour mettre hors d’état de nuire tous ceux qui portent atteinte à la vie des espèces que protège la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004, portant régime de la faune en République du Bénin et de son texte d’application. Si pour la commercialisation des défenses d’au moins neuf éléphants, quatorze trafiquants sont arrêtés, il n’y a plus de doute que c’est des réseaux qui se forment pour massacrer les animaux sauvages et s’organisent pour la commercialisation illégale de leurs trophées. Le programme Appui à l’Application des lois sur la Faune et la Flore (Aalf-Bénin), militant pour la survie des animaux sauvages, surtout ceux en voie de disparition et l’application de la règlementation en vigueur, continue de ne pas marchander sa collaboration afin d’accompagner le gouvernement pour que ces réseaux soient démantelés. Sachant que l’article 154 de la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 sanctionne d’une amende de 300 000 à 800 000F et/ou d’un emprisonnement de 6 mois à 5ans quiconque importe, exporte, réexporte ou commercialise des animaux sauvages ou leurs trophées et dépouilles en dehors des cas permis, il y a de quoi se mettre aux trousses des trafiquants pour qu’ils répondent de leur forfait.

Mike MAHOUNA

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