Fin de mandat du bureau syndical du Synahab : Corneille Chanvoedou et ses pairs rendent compte aux militants à la base

Le Syndicat national des assistants d’hygiène et assainissement du Bénin (Synahab), après neuf mois de préparation, tient enfin son congrès. Un congrès de ‘’refondation’’, dont la Bourse du travail de Cotonou a servi de cadre, dans la matinée du samedi 22 septembre 2018. Instant pour le bureau du Synahab conduit par Corneille Chanvoedou, de faire le bilan de plusieurs années de lutte syndicale à ses syndiqués avant de passer au renouvellement de l’équipe dirigeante dudit syndicat.

Le bureau sortant du Synahab, face aux militants

 

‘’Unité syndicale dans le sous-secteur de l’hygiène et de l’assainissement  de base : quel défi pour le développement du sous-secteur ?’’. C’est autour de ce thème que le Synahab a convié ses représentants syndicaux de tous les départements du Bénin, ses militantset plusieurs autres syndicats et  confédérations syndicales. Pour planter le décor, le Président du comité d’organisation du congrès a tenu à rappelerà l’assistance, les motifs d’une telle initiative. Pour Constant Adjovi, la reddition des comptes doit être un leitmotiv, pour  toute organisation syndicale qui se veut être sérieuse. « Si on se dote de textes, c’est pour les respecter. Nous avons tenu à organiser ce congrès de refondation, pour partager avec vous chers militants et invités,le bilan d’un long moment d’intenses combats », a-t-il déclaré. A son tour,  le Secrétaire général de ce syndicat du sous-secteur de l’hygiène et de l’assainissement, Corneille Chanvoedou, dans ses propos liminaires, a remercié en général tous les hôtes présents et en particulier les militants qui pour lui, n’ont ménagé aucun effort pour accompagner le bureau qu’il a dirigé jusqu’à cet instant. Profitant de l’occasion, il a dressé la liste de quelques décisions prises par le gouvernement de Patrice Talon pour,à l’en croire, minimiser leur sous-secteur et fragiliser le secteur de la santé au Bénin. « Le gouvernement en place par le truchement de son ministère de l’économie et des finances au mépris des textes, a suppriménos primes de risques. Ils ont supprimé les services départementaux d’hygiène et d’assainissement, sans oublier le retrait du droit de grève aux agents travailleurs de la santé. Tout ceci, pour nous museler et nous réduire au silence. Le gouvernement a pris depuis le 11 novembre 2017 des engagements jamais respectés, jusqu’à ce jour. C’est à croire qu’on ne signifie rien pour ce pouvoir », a-t-il laissé entendre.Plusieurs autres discours de soutien des syndicats frères, se sont succédé, dont celui du Secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), confédération à laquelle adhère le Synahab. Dans ses propos, Kassa Mampo loue l’initiative des congressistes, qu’est la refondation. « Je salue l’idée de refondation, sur laquelle repose votre congrès. C’est une refonte et une inclusion de plusieurs autres syndicats. Ce n’est pas courant sous nos cieux », laisse entendre KassaMampo. Aussi, n’est-il pas passé par quatre chemins, pour désavouer à son tour le gouvernement quant au retrait du droit de grève aux agents et personnels de la santé. Car pour lui, les travailleurs n’obtiennent jamais rien des gouvernants, sans faire grève. « Le ministre de la santé qui est invité, n’est pas venu et ne s’est même pas fait représenter. Comment pouvons-nous être partenaires s’ils ne nous respectent pas ?Le secteur de l’hygiène était déplacé dans une sous-section, au lieu d’une direction. Grâce, à la lutte, le nouveau décret vous reconnait actuellement  en tant que paramédicaux. C’est une victoire », a-t-il soufflé aux congressistes. Il faut noter que les travaux au cours desquels, les points financiers seront faits aux militants par le bureau sortant et qui connaitront l’électiond’un nouveau bureau du Synahab, se sont poursuivis à huis clos, entre organisateurs du congrès et militants présents.

 

Janvier Gbedo (Stag)  

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