Suite à la non-participation du Bénin, vice-champion en titre, au championnat du monde Canada 2018 de pétanque, les responsables de la Fédération béninoise de pétanque (Fbp) sont sortis de leur mutisme pour éclairer l’opinion publique. A travers une conférence de presse tenue mardi 25 septembre 2018, les membres de la Fbp ont donné, papiers justificatifs à l’appui, leur version des faits.
A tour de rôle, le vice-président de la Fbp, Garba Yaya, le secrétaire général, Casimir Djossou, le trésorier général, Richard Allossohoun, et même le directeur technique, Guy Tronnou, ont chacun, passé au peigne fin, la situation. Le Vice-président Garba Yaya dans ses propos linéaires a témoigné sa gratitude au gouvernement béninois à travers l’implication du ministre en charge des Sports. Pour lui, c’est la mise à disposition des subventions à bonne date qui a permis une préparation suffisamment adéquate pour la présélection ainsi que la sélection rigoureuse qui a débouché sur une mise au vert sur un mois. A l’en croire, le Bénin avait pris toutes les dispositions nécessaires pour aller défendre vaillamment son titre voir mieux faire. «C’est d’ailleurs ce pourquoi la Fbp avait anticipé sur la demande de visa pour le Canada à six semaines de l’évènement, c’est à dire le 1er août. On était déjà entré en contact avec Bernard Aurouze, président Pétanque Internationale Québec Inc et vice-président Amérique de la Fipjp (Fédération internationale de pétanque et des jeux provençaux) pour connaître les différentes formalités administrative (invitation individuelle) et financière (réservation d’hôtel) etc. Ce qui fut fait. Nous sommes repartis au Ghana six fois de suite sans succès», a-t-il fait savoir. Il a aussi laissé entendre que le ministre des Sports a mis plus d’une heure d’horloge au téléphone pour dénouer la situation. Seulement, elle était presque généralisée à tous les pays qualifiés d’Afrique.
Le président de la Casb indexé…
Dans son développement, le vice-président de la Fbp a souligné, qu’au terme d’une réunion extraordinaire du Comité, le président de la Fbp, le Colonel Aurélien Vinou, a saisi le président de la Casb (qui est un compatriote) par téléphone afin de toucher le président Fipjp (par respect de la hiérarchie). «Nous avons beaucoup de respect pour le président de la Casb pour toutes les peines qu’il s’est données dans le processus d’envol de notre discipline sportive», a souligné Garba Yaya. Cependant dit-il, le Comité est au regret de contredire ses allégations selon lesquelles le Bénin n’a pas cru devoir recourir à son intervention pour l’obtention de visas. Pour le vice-président, son autorité devrait s’autosaisir de la situation qui concerne principalement les nations d’Afrique afin de juguler la crise. «S’il se targue d’avoir réglé la situation du Madagascar qu’en dit-il de celle de la Côte-d’Ivoire, du Congo, du Mali, du Tchad dont-il est le garant de la modalité de participation ?», a-t-il fait remarquer. Pour le Comité, cette malheureuse situation est due à l’organisation du championnat du monde qui a été confiée à un promoteur et non au Pays (Canada). Ce dernier n’a pas été à la hauteur pour garantir les formalités diplomatiques à tous les pays participants. En tout état de cause, le Comité exécutif de la Fbp dédouane entièrement le ministre des Sports et reconnaît son implication malheureusement sans succès pour l’expédition manquée de la sélection nationale de pétanque. Pour le trésorier général ou secrétaire général de la Fbp, le Bénin a respecté le processus sur toute la ligne. Toutefois, les conférenciers ont donné les raisons de la présence du président de la Fbp au Canada. Pour eux, c’est une pure coïncidence. Car, disent-ils, le président de la Fbp dispose de visa d’entrée qui est toujours valide. «Il n’avait pas abandonné son équipe. Il devrait être là-bas pour des raisons d’ordre privé», a clarifié le vice-président de la Fbp.
A.F.S.