Gestion des frontières et sécurité en Afrique de l’Ouest : Les acteurs à Cotonou pour dynamiser le Pecogef

(La Giz, partenaire majeur)

Les responsables en charge des questions de frontières et de sécurité dans la sous-région, se penchent depuis hier mercredi 28 novembre 2018 à Cotonou, et ce jusqu’au 30 novembre, sur des thématiques d’actualité que sont la gestion des frontières et la sécurité. Réunis au sein de la Plateforme d’échange et de coordination sur la gestion des espaces frontaliers en Afrique de l’ouest (Pecogef), les participants qui sont entre autres des hauts responsables des commissions frontalières, des hauts responsables de l’enseignement des pays de la sous-région, des gouverneurs de la région et autres experts, ont pour mission d’élaborer, face aux nouvelles menaces comme l’extrémisme violent et la radicalisation, des stratégies communes de lutte ou de prévention.

Dans son mot de bienvenue, et posant le diagnostic, le Directeur général de l’Agence béninoise de gestion intégrée des espaces frontaliers, Marcel Baglo a fait remarquer qu’il y a de nos jours, une descendante de l’extrémisme violent du Sahara vers le Sahel et du Sahel vers les côtes. Selon lui, c’est au niveau des frontières que tout mène, car ce sont des zones marginalisées, oubliées : des zones grises. « Seul un pays ne peut pas faire face à ces menaces-là », a confié le Dg de l’Abegief et président de la Pecogef. D’où, a-t-il clamé, la nécessité de mettre en place un mécanisme opérationnel pour permettre aux Etats de faire face à ces menaces. La Plateforme créée en 2016 à Grand Popo au Bénin, vient répondre à ce besoin. En effet, « c’est une plateforme de structures chargées des questions de frontières des différents pays pour que ces pays puissent échanger entre eux et faire avancer les questions de frontière au niveau des différents pays respectifs. La plateforme a été mise en place et elle peut profiter aujourd’hui du travail des différentes structures, renforcer les capacités des différentes structures en matière de gestion des frontières », a expliqué le Représentant de la Giz, Gérôme Dakouo. Il a ensuite invité les différents Etats présents à adhérer à cette plateforme et à faire la transposition des différents textes qui ont été élaborés au niveau de leur Etat respectif. « La population transfrontalière et les questions de démarcation/délimitation, renforcement de capacités qui sont l’une des visions de l’Ua (Union africaine) seront toujours appuyées par la Giz. Nous sommes pratiquement à la fin de la phase de la période 2016-2018 qui devrait prendre fin en décembre 2018, mais qui a été prolongée jusqu’à juin 2019  » a rassuré le Représentant de la Giz. Face à cette assurance et cette bonne nouvelle, le ministre béninois de l’Intérieur et de la sécurité publique, Sacca Lafia  n’est pas resté insensible. « C’est avec bonheur qu’on vient d’apprendre qu’il y a une troisième phase qui se prépare. On ne peut que s’en réjouir », a –t-il déclaré dans son discours d’ouverture des travaux. Pour le ministre qui dit espérer de bonnes résolutions à l’issue des travaux, « le présent séminaire qui s’organise à Cotonou, représente pour le Bénin, une sorte de reconnaissance des nombreux efforts qu’il a engagés dans la gestion de ses frontières ». Il faut souligner que c’est depuis 2008 que le Programme Frontière de l’Ua (Pfua) de la Giz appuie les Etats membres de la Cedeao à travers le renforcement du cadre institutionnel et programmatique de gouvernance et de gestion des frontières notamment sur les volets délimitation/démarcation des frontières, la coopération transfrontalière et le renforcement des capacités des acteurs.

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