Moi je ne sais pas techniquement, et avec précision ce qu’on appelle impopularité, et je ne sais pas non plus, ce que les laudateurs de l’actuel régime appellent popularité. La seule chose que moi je sais et dont je suis convaincu, est que le bas peuple parle mal de Patrice Talon et le dénonce au quotidien. De Cotonou à Malanville en passant par Bohicon, Abomey, Glazoué et Lokossa, sans oublier Pobê et Porto-Novo.
Si quelqu’un dit le contraire il fait économie de vérité.
Au niveau des attroupements des Zémidjans, sous l’arbre à palabre, dans les ateliers de coiffure et de soudure, au marché et à la Soneb ou à la SBEE, là où on paie les factures, Patrice Talon est décrié et ses réformes mal perçues.
Ma conviction à moi est que le pays a connu des avancées notables, quoi qu’on dise. Mais mon autre conviction que nul ne peut m’empêcher de souligner, c’est bizarre, est que ce pouvoir est cruellement impopulaire.
Je ne connais pas le mode de fonctionnement des peuples face aux enjeux électoraux, n’étant pas sociologue, je ne connais pas aussi si les réactions des populations béninoises varient qu’elles soient devant l’urne ou loin de l’urne.
Si c’est ce qui se dit partout dans le pays là qui va être transposé dans les urnes en mars prochain, le miracle ne peut plus se produire. La mouvance présidentielle court le risque énorme de perdre ces élections.
Il vaut mieux pour le gouvernement de recourir à tous les moyens adéquats pour avoir une idée claire de ce qui se trame dans le cœur des béninois et de leur plan qu’ils mijotent pour les prochaines législatives.
Ce n’était qu’une alerte.
Dine ABDOU