Annoncée à grand renfort médiatique le 17 septembre 2018, le calumet de la paix qui devrait être fumé entre l’ancien président de la république Yayi Boni et son ancien allié Candide Azannai est devenu une énigme. A l’instar des interventions laconiques de Guy Mitokpè de Restaurer l’espoir (Re) sur la question, aucune réaction officielle du côté des Force cauris pour un Bénin émergent. Un flou artistique qui frise du mépris aussi bien à l’endroit de leurs militants respectifs que du peuple béninois.
La lune de miel entre l’ancien président de la République et son ministre du commerce et de l’industrie d’alors s’est-il transformée en lune de fiel ? Depuis 2015 où ce brouhaha a été installé entre les deux hommes, plusieurs événements ont en son temps, favorisé davantage l’adversité entre les deux amis circonstanciels. Après son soutien et sa participation au premier gouvernement de Patrice Talon qu’il a contribué à emmener par sa manière au pays, Candide Azannaï a jeté le tablier et s’est brusquement rangé dans une opposition dévoilée au régime Talon. A quelque chose malheur est bon, dit-on ! Puisqu’il s’est retrouvé dare-dare par cette ligne de conduite, sous le même ombrage que Boni Yayi, qui ne cachait pas non plus son opposition au même régime. Dans cette vaine et dans la logique de ‘’l’ennemi de mon ennemi est mon ami’’, les états-majors politiques des deux rivaux ont annoncé à la population béninoise en général et à leurs militants en particulier, la trêve. Pour ce faire, les émissaires des deux parties ont chanté en son temps, la kyrielle de sommités qui va travailler ardemment pour que cette réconciliation soit effective. Ainsi, des chefs couronnés et des personnalités politiques, devraient jouer cette médiation. Une médiation qui allait déboucher à la fin, sur une réconciliation publique, à travers l’apparition médiatique des deux antagonistes. Mais après ce show médiatique, plus rien. Des mois passés et c’est le silence total. Tout était à ce point lorsque subitement, le secrétaire général du Re, Guy Mitokpè a annoncé de façon évasive sur sa page Facebook, que c’était l’alentour de l’ancien président de la République qui ne ménageait aucun effort pour que cette réconciliation ne soit guère actée. « Je vous avoue qu’entre ce moment et aujourd’hui, il y a eu l’intervention des loups. Beaucoup de loups se sont impliqués. Il y a des loups qui avec la bénédiction de Yayi, empêchent la réconciliation », déclarait-il en substance, aux confrères de l’Evènement Précis, pour enfoncer le clou. Depuis ces déclarations du député de la seizième circonscription électorale, c’est le silence total dans le camp des Fcbe. Personne n’a daigné renseigner les militants sur cette initiative.
Un silence moqueur…
Quand on se remémore tous les coups bas, les intrigues et vexations que cette passe d’armes a créées dans l’univers politique béninois, on peut sans risque de se tromper, affirmer qu’assez de brèches ont été ouvertes en son temps. Ce désamour qui a opposé à un moment donné la population entre elle d’une part et elle à la police d’autre part a le mérite d’avoir une repentance nationale. Cette repentance traduite par cette réconciliation annoncée, semble avoir fait long feu. Et pour cause, le silence des Fcbe en dit long. Pendant ce temps, la population à qui cette promesse a été faite peut en faire son idée comme ça l’enchante. Mais toujours est-il que pour un grain de respect pour elle, elle qui a eu droit à cet au revoir médiatique de la part des deux parties en conflit, ne devrait malheureusement plus quémander la bienvenue de la part de ces dernières.
J.G