Non délivrance du certificat de conformité : Azannaï dénonce le rejet de l’opposition de la course aux législatives

Candide Azannaï, président du parti Restaurer l’espoir (Re) s’insurge contre le rejet de son dossier de demande de mise en conformité et de récépissé d’enregistrement. Dénonçant le l’exclusion de l’opposition de la course aux législatives d’avril 2019, il a exprimé son amertume hier jeudi 21 février 2019, face aux militants de son parti et aux hommes des médias. C’était au siège de son parti à Mènontin Cotonou.

Deux raisons justifient le rejet du dossier de demande de mise en conformité et de récépissé d’enregistrement du parti Restaurer l’espoir de Candide Azannaï. La première est relative à la liste des membres fondateurs contenue dans le dossier de demande de mise en conformité. Il y apparaît des noms et dates de naissance de personnes nées entre 1999 et 2000 à Banikoara, Péhunco et Pobè. Les personnes en cause ayant moins de 18 ans en 2006, porteraient atteinte à la régularité de la liste. « Les personnes citées n’existent pas sur la liste de 2006 », rétorque candide Azannaï, car à l’en croire, étant nées en 1999 et 2000, ces personnes n’avaient pas l’âge requis pour participer à un congrès constitutif. Mais, selon ses propos, elles figurent dans le collège des membres fondateurs de la liste du14 décembre 2018 : « Ces personnes existent bel et bien en 2018 et ont l’âge requis pour être membres fondateurs », reconnaitra-t-il. Le deuxième argument évoqué est lié au fait que la liste des membres fondateurs, produite dans le dossier de demande de mise en conformité, diffère de celle déposée en 2006 lors de l’enregistrement du parti ainsi que de la liste de présence jointe au procès-verbal de l’Assemblée constitutive établie le 25 août 2006. Ce qui révèlerait qu’il a été, en réalité, procédé à la création d’un nouveau parti. Faux, s’exclame Candide Azannaï. Selon ses explications, la mise en conformité exigée aux partis politiques existants par l’article 56 alinéa 2 de la loi n°2018-23 du 17 septembre 2018, portant Charte des partis politiques en République du Bénin, requière quinze (15) membres au moins par commune, alors qu’en 2006, le nombre exigé par loi était de dix (10) membres par département. « Comment les deux listes peuvent-elles être conformes ? », s’interroge-t-il. A l’en croire, il ne  s’agit que des manœuvres du pouvoir en place pour écarter les partis politiques de l’opposition, de la course aux élections législatives d’avril 2019, le récépissé étant accordé aux partis républicain, progressiste et au Prd, tous soutenant le pouvoir. « Je ne veux pas troubler l’ordre public, je ne veux pas troubler la paix. Qu’on me restitue le récépissé de mon parti, qu’on me donne mon droit ou qu’on ouvre les portes de la prison et qu’on m’enferme », déclarera l’orateur. Ils ne veulent pas de l’opposition, ils ne veulent pas de l’Usl, ils ne veulent pas des Fcbe, ils ne veulent pas de Restaurer l’espoir », se désole-t-il. Pour Candide Azannaï, le camp d’en face, ayant le dos au mur, cherche des mesures palliatives, pour sauver les deux Partis politiques républicains et progressiste, crées par le Chef de l’Etat, (qui ne peuvent pas se conformer à la loi), en vue de leur permettre de prendre part aux élections législatives d’avril 2019. Candide Azannaï entend donc utiliser  tous les moyens possibles y compris l’article 66 de la constitution pour leur faire entendre raison

 

Thomas AZANMASSO

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