Selon le calendrier de la commission électorale, la date de clôture pour les élections législatives c’est le mardi 26 février à minuit.
Jusqu’à l’heure où je vais finir d’écrire ceci, aucune formation politique n’a encore pointé le nez au siège de la Cena. Et ce n’est que le plus simple des problèmes auxquels est confronté aujourd’hui le processus électoral.
Un tour ce matin au service des impôts, permet de se rendre compte de l’ampleur du mal. Les potentiels candidats, courent encore derrière le quitus fiscal. Potentiels candidats de tous bords. Malgré les mesures prises par l’administration, plusieurs demandes de quitus sont en souffrance.
Deuxièmement, les partis de l’opposition ne sont pas encore rentrés en possession de leur certificat de conformité. Et pour cela une marche de protestation est projetée pour dire leur ras-le-bol. Dans le même temps, il est prévu une rencontre ce jour lundi 25 février 2019, entre les partis politiques de l’opposition et le chef de l’Etat pour une sortie de crise.
Dans ces conditions, quel devin peut lever le petit doit pour affirmer avec certitude que le 28 avril prochain, les élections législatives vont se tenir?
Difficile de le dire, sans prendre le risque d’être pris à contre pieds par la réalité des faits, et la faisabilité des choses.
On tend lentement, mais inexorablement vers un report.
Ou le report du scrutin, ou bien le réaménagement du calendrier de la Cena.
Un calendrier pourtant déjà trop serré,
Une chose est certaine, s’il arrivait que ces élections soient reportées d’une journée, ce serait une contre-performance, et une très mauvaise publicité pour le gouvernement de la rupture.
Une image entachée aux yeux de la communauté internationale. Et des points en moins pour la crédibilité de la démocratie.
Facilement, et de plus en plus, les mauvaises langues trouveront des arguments pour comparer Boni Yayi à Patrice Talon, avec la possibilité aisée de soutenir que le premier fut de loin le meilleur.
Dine ABDOU