Deuil dans le monde musical béninois : Stan Tohon alias ‘’Mohamed Ibitoche’’ a tiré sa révérence

(Le trône du tchink système vacant)

Le roi du tchink système, Stan Tohon,  est passé de vie à trépas mardi 26 février 2019 à Paris des suites d’une courte maladie. 

Comme le dramaturge Ousmane Alédji,  le chanteur Jean Pierre Hountin Kiki et bien d’autres, beaucoup d’acteurs, entrepreneurs et journalistes culturels sont tombés sous le choc de l’information relative au décès de Stan Tohon. Le créateur du rythme ‘’tchink système’’ a définitivement tourné dos à la scène musicale. Selon des sources proches de l’artiste, sa mort est survenue des suites d’un mal pulmonaire pour lequel il se serait déplacé sur Paris où il reçoit l’appel éternel. « Il est mort… Stan Tohon a marqué son temps et il a  choisi moi, mon jour d’anniversaire pour partir ! », laisse entendre Ousmane Alédji, tout attristé. Le directeur de l’espace culturel Artisttik Africa ajoute en guise de témoignage, qu’il avait même en projet de faire de la vedette un acteur de son premier film qu’il entend réaliser. Hélas ! Ledit projet peut connaître le jour mais sans ‘’Mohamed Ibitoche’’.   Toute la famille culturelle est abattue par la nouvelle qui est venue de façon surprenante.  ‘’Papy Grandé’’ a abandonné derrière lui une riche discographie, et même le grand plateau du festival ‘’Fine tchink music’’ dont la quatrième édition s’est déroulée à Hêvié l’année écoulée. « C’est vrai que la mort est inévitable. Mais je souhaite que nous fassions plus attention à la vie de nos stars. Car, ils vident toute leur substance vitale pour nous donner des œuvres de l’esprit qui nous sauvent de l’acte extrême, nous sortent parfois des soucis suicidaires. L’Etat ne doit jamais laisser ces sources s’éteindre. J’ai passé de bons moments avec Danialou et Stan. En bon enseignant averti, j’avais compris que ce sont des génies imbibés qui avaient besoin de beaucoup d’attention, de protection et de moyens financiers pour leur survie. Tout le show qui se fera bientôt autour de son corps servirait à quoi ? » s’interroge Jean-Pierre Hountin Kiki très remonté par la disparition subite de cette icône de la musique béninoise.

 

 

Teddy GANDIGBE

Carnet NoirCultureNationalStan Tohon
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