Remous dans l’arbitrage au Bénin : Le mal, les instructeurs?

Depuis le lancement du championnat national de football des Ligues 1 et 2, l’arbitrage fait objet de polémique auprès de tous les états-majors dudit championnat. Il est décrié à tort ou à raison, pourvu que le score au terme d’une rencontre soit en défaveur de l’équipe vaincue. Mais dans cette rémoulade, les arbitres ont une part de responsabilité, ainsi que les inspecteurs des arbitres et instructeurs des arbitres…

Toute œuvre n’est jamais parfaite. Encore moins, l’arbitrage qui nécessite la présence d’esprit, l’impartialité et le respect rigoureux des lois de jeu dans son application. Au Bénin, notamment dans son football, trop de remous au terme de chaque match. Aucune journée disputée sans une plainte au niveau de l’arbitrage. A peine à mi-parcours du championnat national de football, plusieurs arbitres ont été sanctionnés par la Commission des arbitres au motif d’insuffisance de prestation (sans aller dans les détails, ndlr). Conséquence, certains ont été purement et simplement retirés dudit championnat et d’autres ont reçu des sanctions (trois ou quatre matches de suspension). Cette plainte des uns et des autres n’est pas non plus une innovation. L’arbitrage dans tout pays où se pratique le sport notamment le football a toujours été décrié. Ce sont des hommes qui sont appelés à prendre des décisions pouvant permettre à une équipe de gagner ou non. La plupart du temps, les plaintes viennent des équipes qui ont perdu. Et, ce n’est pas, parce qu’ils sont décriés, qu’ils sont forcément mauvais même si, on doit reconnaître qu’il y en a qui commettent beaucoup d’erreurs qui impactent sur le résultat final d’un match.

A qui incombe la responsabilité du mauvais arbitrage ?

Selon nos recoupements, le mauvais arbitrage au Bénin n’est pas nécessairement lié aux arbitres qui, selon nos investigations, vont au cours hebdomadairement. Donc, sont toujours formés. Mais plutôt, à la qualité des instructeurs chargés de leur donner cet enseignement. De nos enquêtes, il en résulte que la plupart de ces instructeurs connaissent moins les lois de jeu que ceux à qui ils veulent donner le savoir. Ne dit-on pas, tel père, tel fils ? Alors, tel instructeur, tel arbitre ! De ce fait, certains arbitres ont des carences, juste parce que leurs instructeurs le sont. Du coup, les conséquences s’observent sur les aires de jeu. Cependant,  il arrive que l’élève dépasse son maître. C’est en cela, nous interpellons la conscience professionnelle de ces hommes en noir qui décident de la destinée d’une rencontre de football. Cela devrait se faire dans les règles de l’art au respect des lois en vigueur.

 

Des approches de solutions pour y remédier…

Face aux défis qui attendent la Ligue du football au Bénin (Lfb), il est primordial de prendre le taureau par les cornes au risque de faire échouer volontairement tout un travail de longue haleine. Il devient, d’une part, à cet effet, une nécessité irrévocable de, non seulement former les instructeurs ou de choisir les meilleurs en laissant de côté la politique mais aussi, de former les inspecteurs qui sont appelés à évaluer ces arbitres sur les matches (la grande majorité des inspecteurs est en déphasage totale par rapport aux lois de jeu et ne maîtrisent plus grande chose mais paradoxalement, sont désignés pour aller évaluer des arbitres, ndlr). Et d’autre part, de regrouper  non seulement périodiquement tous les arbitres pour des recyclages sur les lois de jeu de façon pratique mais aussi, de mettre les arbitres dans de bonnes conditions en leur payant régulièrement leurs revenus. Seuls gages d’un arbitrage où il aura moins de remous et de tensions. Mieux vaut prévenir que guérir, dit-on…

Réalisation : Abdul Fataï SANNI

FootballNationalSport
Comments (0)
Add Comment