Réalisation d’un film fiction de grande envergure : Le Bénin prend les marques de production internationale

(Un grand souffle pour le cinéma béninois)

‘’Un Mundo Prohibido’’ (Un monde interdit) en français facile, c’est le titre du film fiction long métrage qui fera tabac très prochainement dans l’arène du 7ème art au Bénin. Tourné au Bénin et en Espagne, le processus vient de donner son dernier coup de clap en ce qui concerne la phase du Bénin. Une mobilisation hors norme derrière le projet. 

La production de ce film intitulé ‘’Un Mundo Prohibido’’ est  le fruit d’un partenariat entre le Bénin et l’Espagne à travers le Ministère du Tourisme, de la Culture et des Sports qui a autorisé et accompagné sa mise en œuvre sur le territoire.  Il s’agit d’une  fiction de qualité estimable réalisée aux normes internationales. La trame du film rappelle les valeurs intrinsèques de la vie telles que l’importance de la famille, l’importance de la protection de l’environnement et met un accent particulier sur la protection des animaux. Le film révèle, par ailleurs, comment l’homme est un prédateur de la nature et met l’accent sur l’ignorance humaine qui est la base de tous les maux dont souffre l’humanité aujourd’hui. Placé sous la direction du grand réalisateur Espagnol Salvador Calvo, ce film est une production de ‘’IKIRU’’, Film du producteur Espagnol Edmon Roch. Le projet a pour producteur exécutif au Bénin, Claude K. Balogoun de Gangan Productions.  Au total Huit(08) mois de préparation, trois(03) semaines de tournage dans six(06) différentes villes béninoises avec à la clé, une équipe de plus de 150 techniciens (Béninois, espagnols et Nigérians). Telle est la configuration du périple devant conduire à la réalisation du film ‘’Un Mundo Prohibido’’. Sur les différents plateaux de tournage,  plus de 500 interprètes hommes, femmes et enfants (Béninois, Burkinabè, Maliens, Mauritaniens, Français, Nigériens, Espagnols) ; plus de 100 prestataires de services externes (transporteurs, hôteliers, restaurateurs, sécurité) mis en synergie d’actions. C’est la première fois que le Bénin enregistre une production cinématographique de cette envergure. Et la cheville ouvrière qui a ouvert ses portes est Claude Balogoun, le représentant des artistes au Conseil économique et social (Ces). Sur ce même tournage, plus de 30 véhicules légers et camions sont mis en mouvement tous les jours. Des milliers de costumes confectionnés portés par des acteurs et actrices venus d’horizons divers. Un conteneur de matériels lourds convoyés par bateaux, avions et camions. Et surtout, de Houanho à Ganvié en passant par Agbannankin ; Kpankpan ; Scoa-Gbéto ; Avlo ; Ahozon ; Déguekomey et Gbétagbo, c’était une grande occasion de rencontres, de partages d’expérience, de souffrance, d’éclats de rire, de mélange linguistique (fon, français, yoruba, anglais, espagnol, mina, arabe, Zerma et Haoussa) et d’endurance.

L’aventure se poursuit sous d’autres cieux…

Le 1er mars dernier, une partie de l’équipe a pris départ de Cotonou pour l’Espagne afin de continuer avec quatre (04) semaines de tournage en terre espagnole. Dans cette délégation, un jeune garçon béninois, Moustapha (6 ans, au talent surprenant détecté à Parakou – Nord Bénin) qui tient l’un des rôles les plus importants du film) et sa mère. À côté de lui, une fillette de 12 ans, Zeyidiyath, au talent aussi éblouissant que le premier. La mise en œuvre de cette activité au Bénin favorise un investissement substantiel dans le secteur de la culture à travers le sous-secteur cinéma. Ce tournage a engendré, pour le pays, un flux économique positif relatif à la restauration, à la location de véhicules (voitures et camions), à la location de matériels de production, à l’hébergement dans les hôtels, au payement de salaires et diverses prestations.

 

Teddy GANDIGBE

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