Gustave Depo Sonon, ancien ministre d’Etat, membre du Bloc Républicain (Mouvance)
« Je suggère fortement une collaboration consensuelle franche… »
Comment appréciez-vous l’initiative du chef de l’Etat ?
C’est une initiative louable, car personne ne voudrait qu’on se retrouve dans la situation actuelle. En tant que premier responsable, il est impérieux, vu la situation actuelle, de réagir. Et sa réaction a été prompte.
Avez-vous le sentiment qu’il est dos au mur ?
Non, il est attaché aux textes ; textes aussi rigides et difficiles à respecter dans une période de transition. Par exemple il est dit qu’après le dépôt des candidatures, aucun ajout ou suppression de pièces n’est autorisé. L’erreur est humaine et on aurait pu admettre que dans un délai de 48h des erreurs matérielles peuvent être admises.
Quelle suite envisagez-vous ?
Si le résumé que j’ai suivi sur la radio nationale est la synthèse de la rencontre, il y a espoir, car le protocole additionnel de la Cedeao recommande que les lois électorales ne puissent être modifiées que par consensus des acteurs impliqués dans l’élection dans un intervalle de 6 mois. Je suggère fortement une collaboration consensuelle franche et sincère entre tous les acteurs politiques toutes tendances confondues. Il suffira d’agir sur quelques paramètres notamment la participation de tous les partis politiques ayant manifesté l’intention de participer aux législatives (environ 10 partis) et de traduire en français facile l’article 242 du Code électoral.
Un mot sur l’attitude de l’opposition qui a boycotté la rencontre
Il y a plusieurs manières de manifester ses mécontentements. J’ose croire que c’est juste une expression de mécontentement, et que l’opposition collaborera pour un large consensus pour que sans trop bousculer le calendrier électoral, la Constitution soit respectée afin que la 8ème mandature de l’Assemblée nationale soit installée le 16 mai 2019.
Propos recueillis par Matin Libre