On en sait un peu plus sur les raisons qui justifient l’absence des forces politiques de l’opposition à la rencontre d’hier, mercredi 06 mars 2019, avec le chef de l’Etat. Rencontre convoquée après la publication par la Céna des listes retenues pour les Législatives d’avril prochain.
L’opposition n’a pas fini de digérer la pilule à elle administrée par Patrice Talon lors de leur rencontre du 25 février dernier. Rencontre, faut-il le rappeler, qu’elle a initiée. Le format et le déroulé imposés à ce rendez-vous, de même que le traitement «dévalorisant», restent, en effet, vivaces dans les esprits. «C’est pour éviter l’impasse électorale et pour préserver un climat de paix que l’opposition avait pris une telle initiative. Mais, qu’elle ne fut pas notre surprise devant le format et le déroulé que vous avez imposés à la rencontre…Plus inacceptable, est le traitement que vous en avez fait et qui tend à peindre l’opposition politique comme des incapables, à la quête d’arrangement politicien», lit-on dans les correspondances. Par ailleurs, pour la rencontre projetée, «l’opposition n’a aucune information relativement à son objet ; aucune indication ni sur le format ni le déroulé de cette rencontre ne nous a été communiquée. Il est nécessaire en tant que parti politique, que nous soyons informés de la manière la plus claire possible, sur la déclinaison de cette rencontre», fait-elle observer. Toutefois, dans ses différentes correspondances, l’opposition a montré sa bonne foi, son ouverture au dialogue. La rancœur ne durera donc pas une éternité. L’opposition politique réitère, fait-elle savoir, sa proposition d’une rencontre des institutions, de l’ensemble de tous les acteurs impliqués dans l’organisation des législatives de 2019 et principalement, de toute la classe politique pour des solutions consensuelles de sortie de crise». Seulement, cette ouverture d’esprit ne demeure néanmoins pas sans condition. Chat échaudé ne peut que craindre l’eau froide. De peur qu’on ne piétine à nouveau ses testicules, l’opposition fait la loi. Ses conditions… «En vue d’éviter les nombreuses ratées liées aux conditions regrettables dans lesquelles la rencontre du 25 février 2019 a été organisée, il est nécessaire que la séance soit retransmise en direct dans un souci de transparence», souhaite-t-elle. Et voilà qui relance la balle dans le camp de Talon et de ses sbires.
Cyrience KOUGNANDE