Exclu des pourparlers pour une sortie de crise pré-électorale : Le Parti communiste s’indigne mais fait des propositions…

Le Chef de l’Etat a missionné le Président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji pour mener les consultations auprès des partis politiques afin de parvenir à des solutions consensuelles pour sortir de l’impasse électorale. Ainsi, plusieurs partis ont été invités à fait part de leurs propositions au Président de l’Assemblée nationale. N’ayant pas reçu la correspondance du Président du parlement, le Parti communiste du Bénin s’est indigné, dans une lettre adressée à Me Adrien Houngbédji. Néanmoins, le parti n’a pas manqué de formuler des propositions pour une sortie de crise…

« Nous avons lu à travers les réseaux sociaux, une lettre N° 086/AN/PT/SP-C en date du 08 Mars 2019 par laquelle le Président de l’Assemblée nationale invite pour « Concertation … les formations politiques ayant manifesté leur intérêt pour les élections législatives du 28 avril 2019 ». Dans cette lettre, il est demandé aux formations politiques de vous « faire parvenir le lundi 11 Mars 2019 à 9h30, à votre Cabinet, un mémorandum sur les suggestions pour les élections législatives inclusives ». Dans cette lettre vous avez pris soin, en citant les formations politiques invitées à cette concertation, d’oublier le Parti Communiste du Bénin. Cette omission interpelle et fait se poser moult interrogations. Voulez-vous faire comprendre que le Parti Communiste du Bénin, qui a 41 ans de vie derrière lui, qui anime tous les jours la vie politique nationale par des propositions concrètes diverses, qui a déposé comme tout le monde le sait, son dossier complet de mise en conformité au Ministère de l’Intérieur, voulez-vous faire comprendre que ce parti n’a pas « manifesté son intérêt pour les élections législatives du 28 avril 2019 » ? Comme tout parti politique aspirant au pouvoir, le Parti Communiste du Bénin (PCB) a toujours manifesté son intérêt à toutes les élections, événements politiques importants dans la vie d’un pays, que ce soit sous l’autocratie du PRPB ou depuis le Renouveau Démocratique.  Il a eu à présenter des candidats aux élections législatives en 1995, 1999, 2007, 2015, et aux élections présidentielles de 1996 et de 2011. Les fois où il n’a pas présenté de candidat comme en 2016, son « intérêt » ainsi que sa participation ont été déterminants dans le rejet du projet de recolonisation du pays. Aujourd’hui, comment peut-on omettre « l’intérêt » du PCB, malgré tout l’apport connu et prouvé que ce Parti fait et continue de faire au point de vue vision politique et surtout contribution positive (et avec d’effroyables sacrifices !) dans le sens de la démocratie et de l’avancement de ce pays, malgré des points de presse, des déclarations sur les prochaines élections législatives ? » a mentionné Philippe Noudjenoumè, dans sa correspondance. Cependant, le parti communiste a formulé des propositions. Il s’agit entre autres de l’abrogation des deux lois : la loi 2018-23 portant charte des partis politiques, et la loi 2018- 31 portant code électoral et le retour aux Lois (charte et code électoral) ayant permis l’élection du Président Talon. Le Pcb suggère également l’abrogation de la loi portant code pénal, la loi portant code numérique ; la loi 2018-13 du 02 Juillet 2018 créant la Criet, enfin la loi sur la Fonction publique interdisant le droit de grève. Et la prise d’une loi abrogatoire de ces différentes lois et le retour aux lois antérieures. Enfin, la prise d’une loi d’amnistie pour la libération des détenus politiques et le retour au pays des exilés politiques.

 A.B

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