Entretien avec le Directeur de Special Olympics Bénin : «Special Olympics… s’occupe des personnes vivant avec la déficience intellectuelle», dixit Moustapha Yaya

Dans une interview qu’il nous a accordée peu avant son départ pour Abu Dhabi, Moustapha Yaya, Directeur de Special Olympics Bénin nous a fait promener dans cet univers. Au menu, le rôle de Special Olympics, les difficultés qu’il rencontre, les moyens à bord, les compétitions et formations… Lisez-plutôt !!!

 

C’est quoi Spécial Olympics ?

Special Olympics est un programme mondial qui s’occupe des personnes vivant avec la déficience intellectuelle. C’est eux qui font le sport avec spécial Olympics. Mais, ce n’est pas que du sport. Il y a aussi le volet social. Après le sport, on s’occupe d’eux sur le plan sanitaire. Et nous avons aussi les programmes qui concernent les parents de ces personnes. Nous prenons des enfants de deux ans jusqu’à X ans. A partir de deux ans, Special Olympics prend déjà en charge l’enfant qui a la déficience dès qu’elle est détectée. Ceci, avec plusieurs sortes de programmes avec l’athlète depuis le bas âge. Il assiste déjà à des séances d’initiation avec Special Olympics jusqu’à ce qui devienne adulte.

 

Comment se fait la prise en charge à Special Olympics ?

C’est vice-versa. Nous allons vers les enfants mais les parents aussi viennent vers nous. Quand vous êtes dans une localité où Special Olympics n’est pas connu, c’est nous qui allons vers les parents. Nous faisons la sensibilisation par le biais de notre programme «Heath Athlète», avec la consultation des athlètes, mais précédé du «Forum Heath Family». C’est-à-dire, on sensibilise d’abord les parents et ils nous sortent les enfants. C’est après cela on fait la consultation pour déterminer qui fera partie de Spécial Olympics. Des fois, d’autres nous appellent par rapport à leurs enfants en demandant des renseignements et on voit dans quelle mesure on installe le programme dans ces régions.

 

Est-il difficile de prendre en charge ces personnes ?

C’est facile quand on a le cœur. Mais quand on n’a pas le cœur et l’amour pour, c’est très difficile. On fait ce qu’on peut compte tenu de la force que Dieu nous donne.

 

Tous ceux-là que vous acceptez s’adonnent au moins à une discipline sportive ?

Ils sont même prêts à faire plusieurs sports mais il faut essayer de les orienter, les canaliser. Parce que, dès que l’athlète prend contact avec Special Olympics, c’est fini. Chez nous, c’est l’amour. Avec Special Olympics, il voit qu’il n’est pas le seul dans le cas. Il a la joie, il est considéré et il vit. Tous les jours, il ne fait que déranger les parents pour aller à l’entraînement. C’est parce qu’il est à l’aise avec Special Olympics.

 

Combien d’enfants encadrez-vous actuellement à Special Olympics ?

Actuellement, sur le plan national avec les derniers recensements, j’ai à mon niveau 2013 athlètes même si j’attends d’autres au niveau des entraîneurs. Dans chaque pays, ces personnes font 5% de la population. Donc, vous voyez qu’on est encore loin. On se bat pour l’atteindre car la population s’élargit.

 

D’où recevez-vous vos subventions ? Quelle est la relation entre Special Olympics et l’Etat ?

Il faut dire que l’Etat béninois accompagne Special Olympics dans ses activités. Nous savons aussi que l’Etat ne peut pas tout faire. Nous aussi, nous devons courir pour avoir d’autres partenaires pour accompagner nos activités. Mais l’Etat n’a pas oublié Special Olympics.

 

A quoi ressemblent les compétitions statutaires au niveau de Special Olympics ?

Nous avons plusieurs compétitions statutaires. Nous faisons notre championnat mais nous le faisons par région. On a des sous programmes. C’est après cela nous faisons ce qu’on appelle jeux nationaux. Ce sont ces jeux qui aboutissent à la mise en place des sélections nationales. Special Olympics, ce sont des entraînements et des compétitions chaque huit semaine.

 

Comment arrivez-vous à former les encadreurs ?

A Special Olympics, tout est du bénévolat. Donc, on choisit à partir des bénévoles qui ont commencé par encadrer les athlètes. Quand ils font un certain nombre d’années, on les forme par rapport au bénévolat en leur donnant leurs rôles au côté des athlètes. Puis, on choisit les meilleurs qui sont intéressés à la chose. On les forme à la qualité de coach. Et là, Special Olympics met à disposition, les manuels pour les former.

 

Propos recueillis par :

Abdul Fataï SANNI

NationalSpecial OlympicsSport
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