Littérature béninoise : Théodore Loko lance ‘’Le Capital social chrétien ’’

L’espace Antou sis à Cotonou a abrité samedi 23 mars 2019, le lancement de l’ouvrage intitulé : ‘’Le Capital social chrétien’’. Ecrit par l’Ambassadeur Théodore Loko, il est préfacé par Monseigneur Aristide Gonzalo, évêque de Porto-Novo. La cérémonie de lancement s’est déroulée sous le co-parrainage du Nonce apostolique, S.E Monseigneur Brian Udaigwe et de Célestine Zanou.

C’est par une minute de silence en la mémoire de feu Monseigneur Paul Vieira, Evêque de Djougou qu’a démarré la cérémonie de lancement de l’ouvrage intitulé ‘’Le Capital social chrétien’’. Composé de 170 pages, il est divisé en trois chapitres et est l’œuvre  de l’Ambassadeur Théodore Loko. Docteur en Droit, licencié spécial en Droit international, et diplômé d’Etudes diplomatiques, l’Ambassadeur Théodore Loko a fait son entrée dans la carrière diplomatique en juin 1981. En cette qualité il a exercé les fonctions de directeur des Affaires juridiques et des droits de l’Homme au ministère des Affaires étrangères (2002-2004), d’Ambassadeur itinérant (2010-2014) et de premier Ambassadeur résident du Bénin près le Saint Siège. A en croire l’auteur, la parution de l’œuvre est motivée par le constat amer de la réalité de l’essoufflement de L’État. Selon ses propos, il y a comme une dichotomie entre l’Internationalisation des droits de l’homme, et l’inexistence de cet homme dont on défend les droits à l’international, à l’intérieur des frontières internes des États.

Le Capital social chrétien

 

Procédant à la présentation de l’ouvrage le Docteur Barnabé Vigan a fait montre du choix de la démarche de l’auteur qui, à partir d’une série de textes, dont le plus décisif est « l’engagement de l’Afrique », associe l’État et l’église au développement de l’homme. Et ceci  sur la base de la laïcité. La démarche de l’auteur est donc de partir de l’homme quel qu’il soit, tel que Dieu l’aime, en cheminant avec lui, et en lui montrant la beauté de Dieu à savoir l’amour, la miséricorde et ce faisant, cet homme de façon totale et libre,  réalise ce que Dieu attend de lui. Sur cette base le père Rodrigue Gbédjinou directeur de l’Ecole d’initiation théologique et pastorale du diocèse de Cotonou, en dégage sept pistes de lecture que sont l’intelligence au centre de la société, la doctrine sociale de l’église comme intelligence au service de la citée, la grande nouveauté du christianisme, la mission sociopolitique de l’église, la formation aux valeurs, l’engagement des chrétiens en politique et la spiritualité de la communion. Abordant l’aspect politique de l’ouvrage la marraine, Célestine Zanou, a laissé entendre que la socialisation de l’être humain constitue le premier acte fondateur de l’Etat. Et de ses fonctions régaliennes, l’État a évolué pour devenir l’organisateur de la vie économique et sociale. Cependant dans cette perpétuelle évolution, l’État a montré ses limites du fait de la complexité de l’évolution des besoins des humains. Et face à ces nouveaux défis, l’Etat doit se munir des clés majeures de l’intelligence sociale que sont : Développer sa compréhension des besoins, des envies, mais également des craintes et du langage non verbal de la population, et développer sa mémoire et le sens de l’humour. Le parrain, S.E Monseigneur Brian Udaigwe, a rendu un hommage tout particulier à l’auteur, pour avoir mis à la portée de tous, le concept de capital social chrétien en posant clairement la question de la responsabilité chrétienne au cœur de la société et en rappelant à tous et spécialement aux chrétiens laïcs, leur devoir dans la cité, en tant que chrétiens qui ne sont pas membres de l’ordre sacré et de l’ordre religieux, mais qui de par leur baptême, en leur qualité de fidèles, sont incorporés au Christ et intégrés au peuple de Dieu.

 

Thomas AZANMASSO

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