Suite à son interpellation par la police: Thérèse Waounwa réaffirme son engagement à poursuivre le combat

Après son arrestation, puis sa libération suite aux manifestations des femmes du 9 avril 2019, la présidente du Comité des revendeurs, vendeurs et artisans du Bénin pour la liberté et le pain (CONARAB), Thérèse Waounwa remercie les uns et les autres pour les diverses marques de sympathie témoignées à son endroit. Elle réaffirme par la même occasion, son engagement à poursuivre le combat contre « l’autocratie ». C’était au cours d’un point de presse tenu mercredi 10 avril 2019, à la Bourse du Travail à Cotonou.

Thérèse Waounwa exprime sa reconnaissance à tous ceux qui, par leur indignation et protestations diverses, ont contribué à sa libération suite à son arrestation, mardi 9 avril 2019, au cours des manifestations organisées par le Mouvement des femmes pour la liberté au peuple et le progrès social (MFLPP), ainsi que le Comité national des revendeurs et artisans du Bénin pour la liberté et le pain (CONARAB). Cependant ces derniers événements n’émoussent guère l’ardeur de l’Amazone des temps modernes. Thérèse Waounwa entend poursuivre le combat contre « la misère, la faim, les humiliations les plus immondes avec les déguerpissements des rues sans compensation, les taxes iniques des marchés et autres chômage ». A l’en croire, depuis l’avènement du président Patrice Talon à la tête du Bénin, plus rien ne va. « Notre pays est à terre sur tous les plans », a-t-elle déclaré. C’est pourquoi, en communion avec les femmes de toutes conditions: revendeuses, artisanes, ouvrières, femmes de ménage , paysannes, femmes au foyer, apprenties, retraitées, veuves, fonctionnaires, déflatées des entreprises publiques et privées, jeunes filles sans emploi, mères, épouses et soeurs des hommes du Bénin, elle réaffirme son combat contre la mévente généralisée, les prix élevés des produits de premières nécessités, les lois scélérates votées contre les libertés, contre l’emploi stable et décent pour les jeunes, le chômage endémique de la jeunesse, le harcèlement sexuel des jeunes filles à la recherche de travail, les lois électorales excluant les pauvres avec des cautions exorbitantes, les emprisonnements ou la contrainte à l’exil de tous ceux qui osent critiquer la gouvernance Talon. Elle dénonce par ailleurs les intimidations orchestrées par le Chef de l’État, avec le déploiement des engins de guerre contre les manifestants à mains nues. « La coupe est pleine, notre peuple ne mérite pas ce qui se passe », clament les conférencières. Elles exigent donc la réinstallation et le dédommagement des gens dégagés des espaces publics et des marchés, la suppression des impôts et taxes iniques sur les marchés et pour les artisans et artisanes, la fin des poursuites et détentions politiques, la libération de tous les détenus politiques et le retour des exilés, l’annulation des lois scélérates qui frappent les jeunes, les travailleurs et les pauvres ainsi que la caution électorale exorbitante de 249 millions et des élections inclusives pour les pauvres et les opposants. Elle appelle pour finir les femmes à poursuivre le combat et invitent les jeunes, les artisans, les paysans et autres travailleurs à mettre sur pied des comités de résistance en vue du combat pour la survie.

Thomas AZANMASSO

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