Liberté de presse en chute sous la Rupture : Le Bénin, lanterne rouge de l’Uemoa

(Le triste classement Rsf 2019)

Sous la rupture, la liberté de presse et d’expression continue sa descente aux enfers et ce, d’années en années. C’est le constat qui découle du rapport annuel de l’année 2019, de l’Organisation internationale Reporters sans frontières (Rsf).  Ainsi, de la 84ème place en 2018, le Bénin est désormais classé  94ème sur le plan mondial. Autrement dit, 12 points auront échappé au pays, en l’espace de 12 mois et ceci n’est pas sans justificatifs. « Le Bénin dispose d’un paysage médiatique parmi les plus pluralistes de la région, et les journalistes béninois bénéficient d’une liberté d’expression certaine. Mais depuis l’accession au pouvoir en 2016 du président Patrice Talon, les activités de l’opposition sont très peu couvertes par la télévision d’État, et les médias sont sous étroite surveillance », indique le rapport. Mieux, ce dernier révèle une nouvelle pratique selon laquelle, des “notes de cadrage” définissant des angles de traitement relevant très largement de la communication pro-gouvernementale qui sont envoyées aux rédactions après certains conseils des ministres. « La Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication reste dirigée par un homme condamné par la justice pour son excès de zèle après plusieurs fermetures arbitraires de médias. En 2018, elle a suspendu pour une durée indéterminée un célèbre journal proche de l’opposition. Sikka TV, qui appartient au principal adversaire politique du président Patrice Talon, est toujours privée d’antenne, malgré une décision de justice de mai 2017 demandant sa réouverture », indique Rsf dans le rapport. Si ce classement place le Bénin avant dernier dans l’espace Uemoa devant le Mali  (112ème; ndlr), enclin à des attentats terroristes, il permet par contre aux pays comme : le Burkina Faso, le Sénégal, le Niger, la Côte d’Ivoire, le Togo et la Guinée Bissau d’occuper respectivement  les six premières places dans l’espace.

 

Janvier GBEDO (Stag)

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