À 24 h de la fin de la campagne électorale : Les  » exclus » ou la résignation

Se tiendra-t-il ou pas ? En tout cas, à 24 heures de la fin des deux semaines de campagne électorale, difficile de dire avec certitude que le scrutin législatif du dimanche 28 avril n’aura pas lieu, car rares étaient ceux qui, il y a quelques semaines, pourraient prédire le déroulement de la campagne électorale sur toute l’étendue du territoire national, et ce sans heurt.  L’atmosphère préélectorale était tendue, avec des soulèvements et menaces dans des localités données du pays. Et selon ce qui se disait ici et là, on attendait que le mot d’ordre des leaders de l’opposition pour  bander davantage les muscles. Même s’il a mis du temps à être lancé, cela a été fait tout de même.  » Pas d’élections sans l’opposition  »,  » chers militantes et militants, rassurez-vous que ce qui se fait n’est que l’actualité. Le vrai film n’a pas encore démarré. Il n’y aura pas d’élection sans le Prd  »,   » les candidats des deux blocs feront campagne où ? ‘’,  » Patrice Talon  se trompe de pays et d’époque  »,  » nous appelons le peuple à prendre ses responsabilités  ». Ce sont entre autres propos martelés par les leaders des différents partis politiques exclus de la compétition. Les jours passent mais la résistance peine à prendre. Outre quelques actions sporadiques et éparses, rapidement maîtrisées par la police républicaine, plus rien. La résignation doit-on dire ? Ce qui est sûr, pendant que du côté des partis siamois de la Mouvance on va de hameau en hameau, au contact des électeurs, chez la plupart des têtes de ponts des formations politiques exclues du processus, c’est le silence. Aucune action d’envergure conjointement menée, et des leaders comme Adrien Houngbédji du Prd, Candide Azannaï de Restaurer l’espoir, Valentin Houdé de Dud, Claudine Prudencio de l’Udbn, Philippe Noudjènoumè du Pcb… sont introuvables sur le terrain. Du moins, chacun dans son coin. Que mijotent-ils encore à moins de 72heures de la tenue de l’élection ? Sur quoi comptent-ils encore pour que l’élection n’ait lieu sans eux ? La mayonnaise  » peuple  » peinant à prendre, font-ils désormais partie de ceux qui, à l’instar de la Cgtb (centrale syndicale), s’en remettent à un hypothétique boycott des populations ? Peut-être que dimanche est encore loin. Les exclus, au-delà de la résignation, pourrait avoir plus d’un tour dans leurs sacs, qui sait ?

 

Worou BORO

Élections législatives 2019NationalPolitique
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