Election du 28 avril : Sacca Lafia, la fuite en avant

Le ministre de l’intérieur, Sacca Lafia semble se voiler la face en justifiant le faible taux de participation par ces incidents qui auraient « eu l’effet de dissuader certains électeurs d’aller accomplir leur devoir civique ». Mais certains observateurs qui se sont prononcés par rapport à ce discours au cours de la nuit électorale sur la radio nationale ne l’entendent pas de cette oreille. A en croire leurs propos, le ministre de l’intérieur est allé un peu trop vite en besogne en imputant la responsabilité du faible taux de participation à ces incidents et en  menaçant les auteurs de sanctions. Pour Joël Atayi Guèdègbé, membre de la société civile, le discours du ministre paraît surtout en fin de journée « trop édulcoré pour rendre compte de la situation ». Il s’inquiète de la régression du taux de participation qui est un indicateur fondamental d’adhésion des populations, dans un système de démocratie représentative. « Nous avons chuté, faut pas se voiler la face », affirme-t-il.  Joël Atayi Guèdègbé en appelle à la responsabilité et à la vérité des dirigeants pour corriger le tir.  Et selon la coordonnatrice nationale de la plateforme électorale des organisations de la société civile, Maryse Ahanhanzo-Glèlè, Sacca Lafia semble minimiser l’ampleur des dégâts et leurs conséquences dans le futur, en tenant de tels propos qui ne sont pas de nature à apaiser la situation. Elle dénonce le silence du gouvernement face à la sonnette d’alarme de la plateforme qui avait pourtant prévenu du danger que font planer les lois électorales sur le processus. Et selon ses propos, les faits observés au cours de la journée ne font que confirmer leurs craintes. Et pour Noël Allagbada, journalise à la retraite, c’est une première dans l’histoire politique du Bénin depuis une cinquantaine d’années.

 

Mike Mahouna

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