La justice essaie d’afficher son engagement dans la lutte contre la criminalité faunique au Bénin. Le mercredi 12 juin dernier en effet, le tribunal de première instance de Cotonou a rendu une décision à l’encontre de trois trafiquants d’ivoires d’éléphants. Non seulement, chacun d’eux est condamné à 12 mois d’emprisonnement ferme, mais ils vont tous payer chacun 200.000F CFA d’amende et solidairement 1.000.000f de dommages et intérêts. Ce qui fait un total de 1,6 millions de FCFA qu’ils doivent payer dans les caisses publiques. Prononçant cette sanction, le juge a ordonné la restitution des ivoires saisis à la Direction générale des eaux, forêts et chasse.
Il faut noter que la sanction contre ces trafiquants est bien en phase avec la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin et de son texte d’application. Outre les amendes, l’article 154 de cette loi punit d’un emprisonnement de 6 mois à 5 ans, quiconque importe, exporte, réexporte ou commercialise des animaux sauvages ou leurs trophées et dépouilles en dehors des cas permis. Ces trois trafiquants ont été pris en flagrant délit de commercialisation de 03 pointes d’ivoires d’éléphants le lundi 15 avril 2019 dans la ville de Cotonou. C’était une interpellation à mettre à l’actif des éléments de la brigade criminelle et ceux des Eaux, Forêts et Chasse, avec la collaboration technique du programme Appui à l’Application des Lois sur la Faune et la Flore au Bénin (Aalf-Bénin). Au regard de ce que fait le gouvernement de la rupture pour protéger le patrimoine faunique béninois, il est important d’accentuer la sensibilisation répressive pour décourager les auteurs et leurs complices qui mettent en mal la survie des espèces intégralement protégées.
Mike MAHOUNA