Fête internationale de la musique : Richard Flash et Assido du groupe ‘’Afafa’’ en parlent

(La musique se porte bien mais les acteurs sont en berne)

Un 21 juin 1982, Jack Lang, un ancien ministre français en charge de la culture, pour célébrer son arrivée à la tête du ministère, a initié la célébration de la fête internationale de la musique. Depuis ce temps le monde entier célèbre cette fête et le Bénin, à l’instar des autres nations, ne se fait pas compter l’événement. Dans ce cadre  le zouker Richard Flash et Asido l’ancien sociétaire du groupe ‘’Afafa’’ sont reçus sur le n°238 du premier Press Club béninois ‘’café médias’’,  vendredi 21 juin 2019. L’objectif pour eux est de lever, à bâton rompu avec les journalistes,  un coin de voile sur leur appréhension du niveau actuel de la musique béninoise. Ensuite, partir d’un état des lieux pour proposer une analyse personnelle du fonctionnement de l’entreprise musicale béninoise. « La musique béninoise existe et fonctionne bien » font  savoir unanimement les deux invités. Mais le bémol qu’il faudra observer à propos de cette déclaration, quoique rassurante, est que, malgré l’aspect visiblement bien portant de cet art au Bénin, la chaîne des acteurs qui s’occupent de son animation et de sa gestion en souffre toujours faute d’organisation. « Moi je suis bien peiné de constater par exemple que dans le journal télévisé sur nos chaînes nationales, c’est seulement quelques minutes cinq à six voire dix minutes au plus qu’on réserve au volet culture. Et c’est presque ainsi partout. Personne ne prend notre culture au sérieux. Sur nos stations de radio et les chaînes de télévisions combien d’artistes béninois on joue. Et pourtant ce n’est pas la qualité qui manque. Mais on préfère les morceaux étrangers » s’indigne Richard Flash pour pointer de doigt la mauvaise organisation qui étrangle et torpille la culture béninoise en générale et la musique en particulier.  Pour Assido le mal est encore plus profond quand on sait que les artistes sont des laissés pour compte et que la gestion de leur corporation est faite de façon autarcique par de tierces personnes qui ne savent pas grand-chose au monde de la musique. Par ailleurs,  le problème du financement des différentes productions a été posé avec acuité. Néanmoins « on ne peut pas dire que la musique béninoise n’évolue pas. La musique béninoise telle que c’est joué dans les années 70 ce n’est de la même manière qu’elle est exécutée en 90, encore moins en 2019 maintenant.  Il y a une sorte d’urbanisation aujourd’hui malgré tout. Les Jeunes essayent tout de même. Mais c’est juste un petit cadrage qui manque » mentionne Richard Flash pour signaler qu’avec un peu d’effort dans le camp du pouvoir central comme dans le camp des acteurs eux-mêmes, le Bénin pourra jouir d’une musique rayonnante et par ricochet, pourra être véritablement compétitif sur le marché international.

 

TG          

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