Performance Artistique à ‘’Africa Sound City’’: Sika da Sylveira révèle l’essence des percussions africaines

(Le mystère de la création suggéré à travers les couleurs et le son)

L’artiste plasticienne Sika da Sylveira a donné une impressionnante performance samedi 29 juin 2019 sur une diversité sonore de percussion à l’espace culturel ‘’Africa Sound City’’ dirigé par Jah Baba.

La créatrice a voulu retracer les origines même des percussions africaines. Et pour y parvenir elle a choisi deux formules, les couleurs et la toile. Sur grande scène bien rayonnante du centre ‘’Africa Sound City’’, plusieurs tambours sont installés et joués avec adresse par ceux qui s’y connaissent. Jah Baba lui-même avec ses trois minuscules tam-tams au cou, Maître Sheyi et d’autres percussionnistes de renom. Devant la scène est étalée à même le sol une toile blanche de grande dimension avec une petite calebasse contenant de l’eau posée entre la scène et la toile au milieu de la bordure faisant front à la scène. Les coups de tambours roulaient sans que personne dans le public ne s’imagine la dictature des couleurs qui allait d’un instant à l’autre violé la sainteté de la toile sous les pattes d’une artiste en transe. Soudain, comme un appel des beaux vieux temps qui se faisait sous les grondements des tambours, apparaît l’artiste Sika vêtue de ‘’Daountchiki’’ (tenue locale prisée surtout dans la partie méridionale du Bénin) de couleur blanc-caolin. A son apparition sous l’éclairage terne de scène faisant songer au claire-sombre de la nuit, l’artiste saisit avec souplesse la petite calebasse puis renverse délicatement son contenu par terre devant la toile. Ensuite, sur le coup violent des tambours la lumière du jour apparut sur la scène et le festival des couleurs commence.   Le bleue, le vert, le rouge, le jaune,  le rose, le noir et plein d’autres couleurs sont versées sur la toile et sous les pas de danse endiablés de l’artiste ces couleurs sont piétinées et mélangées et l’artiste toute en transe s’y roulait par moment. La finalité a donné un mélange pâteux de couleur entremêlé de sable. A travers cette performance la performeuse a voulu non seulement exprimer l’essence des percussions mais elle a également eu l’envie de suggérer que l’univers est un tout complet. Pour elle, les sonorités, les couleurs le tout mélangé au mouvement émotionnel du corps traduit le mystère de la création elle-même. «L’idée c’est de retranscrire le ‘’Gbé’’ pour celui qui s’y connecte. Le but de cette performance c’est de nous reconnecter à notre source. Parce que c’est depuis notre essence que nous pouvons puiser le nécessaire pour nous élever » fait savoir l’artiste à la fin de sa performance.

 TG 

 

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