Maroc # Bénin !!! C’est le match très attendu du public sportif béninois. Au Caire et à Ismaïlia, même à Cotonou, la tension monte. Dans les bars et rues, et même entre amis, cette rencontre est sur toutes les lèvres des uns et des autres. On n’attend que le top de la rencontre pour pousser les Ecureuils à la victoire. Mais avant, des observateurs et hommes des médias ont donné leurs avis sur ce match qui reste ouvert.
Florent Guevoedo, Comptable
«Je pense que le match sera difficile pour les deux équipes. D’un côté, une équipe marocaine très technique et rapide. Et de l’autre, une équipe du Bénin très collective, solidaire et physiquement au point. Le match se jouera sur des détails. Il va alors falloir rester solidaire et concentré pendant tout le match. Notre capitaine monte en puissance et il pourrait avoir la clé de notre succès.»
Ibrahim Chabi Mama, trésorier général des Buffles du Borgou
«Nous ne partons pas favoris. Sur les trois matches de poules, c’est seulement face à la Guinée Bissau qu’on a été favori. Les deux autres, on n’a pas été favori. On a essayé de faire des résultats. Je pense que ce vendredi, nous avons 90 ou 120 minutes selon le cas. Si les Béninois peuvent faire le choix tactique de contraindre les Marocains, on peut espérer quelque chose. Dans tous les cas, les joueurs ont déjà compris même s’ils ont déjà passé leur mission qui est de passer le premier tour. En quittant la phase de poules, ils viennent de remplir une page de l’histoire du football béninois. C’est en mangeant que vient l’appétit. Ce n’est plus l’équipe des Ecureuils qui a pris quatre buts face au Maroc en Tunisie 2004. Au fur et à mesure, j’espère que les joueurs vont prendre conscience que la compétition est un tremplin pour eux, pour leur carrière professionnelle. Ils doivent donner le meilleur d’eux-mêmes et essayer de se surpasser. C’est un match qu’il faut jouer comme celui contre le Togo ou encore, comme celui contre le Cameroun. Parce que, ça passe ou ça casse. Je pense que nous avons notre chance même si nous ne sommes pas favoris.»
Gaël Hessou, Rédacteur web/site Bénin Football
«Le Bénin s’est qualifié pour une première fois de son histoire au second tour de la Can. C’est déjà un grand pas de plus. Les joueurs vont entamer leur huitième de finale sans complexe. Cette rencontre avec les Lions de l’Atlas qui ont fait le plein lors des phases de groupes s’annonce très compliquée pour Michel Dussuyer et sa troupe. Les atouts tant défensifs (Mehdi Benatia, Nabil Dirar, Achraf Hakimi) qu’offensifs marocains (Ziyech, Boussoufa, El Nesri, Amrabat, Farj) sont vraiment à prendre en considération par le technicien français. Encore que le Maroc en cinq confrontations avec le Bénin a toujours gagné. On s’attend à un match où les Ecureuils vont subir (car ils seront repliés derrière) et pourvoir procéder par contre-attaque. Il faudrait que le schéma tactique de l’ancien entraîneur de la Guinée puisse faciliter les contres attaques. On doit aussi être le plus réaliste possible car les occasions de buts se feront rares. Je pense à mon humble avis que Michel Dussuyer mettra en place son 3-4-3 ou 5-4-1 avec un Poté en pointe, Imorou et Sessi qui feront leur retour. Impossible n’est pas Béninois car on a un groupe fort au mental et solidaire.»
Hubert Dossou-Yovo, Ingénieur Agronome et observateur de football
«Le Maroc sur papier paraît plus dense que le Bénin en matière de football mais tout est possible dans cette rencontre. Les Ecureuils sont en confiance et très solidaires dans leur façon de jouer. C’est capital à cette étape de la compétition. Dans cette rencontre, il n’y aura pas assez d’espaces pour développer le jeu. Par conséquent, la première équipe qui encaisse aura de difficultés à revenir au score. Avec Pote en attaque, le Bénin offrira un autre style de jeu offensif et cela promet. Seul côté où on doit se montrer un peu plus rigoureux, c’est le poste de latéral droit.»
Ablam Gnamesso, journaliste Sportdrome
«Sur le papier, c’est une affiche déséquilibrée juste au regard du visage présenté par le Bénin et celui du Maroc durant la phase de poules. Mais comme dans toute grande compétition, les bonnes choses démarrent à partir des éliminatoires directes. Alors, espérons donc la fin de cette première rencontre des huitièmes de finale de la Can 2019, pour donner le bon résultat.»
Propos recueillis par : Abdul Fataï SANNI, depuis Ismaïlia en Egypte