Le militantisme et l’activisme font entre autres, partie des objectifs que poursuit Amnesty international Bénin. Ainsi, l’Organisation, dans ce cadre, a initié, à travers deux jours de formation, trente jeunes béninois, à la rédaction des recours et pétitions. Laquelle formation a été sanctionnée par une cérémonie de remise d’attestations à ces participants, dans la soirée du samedi, 12 juillet 2019, au Codiam de Cotonou.
Ils sont venus d’horizons divers. Eux, ce sont ces trente jeunes envoyés par plusieurs structures intervenant dans la promotion des droits de l’Homme, pour participer à cet atelier de formation à la rédaction des recours à l’endroit des structures compétentes, organisé par Amnesty international Bénin. Ainsi, durant ces 48 heures d’apprentissage, ils ont bénéficié de plusieurs communications sur le militantisme, la veille citoyenne et l’impact de la jeunesse, pour l’émancipation de la démocratie. Au terme des activités qui ont aussi été caractérisés par des travaux en groupes et panels, assurés par ces jeunes, le Directeur exécutif d’Amnesty international Bénin, n’a pas manqué de remercier le formateur principal avant de repréciser aux jeunes formés, le but visé, à travers cette formation. « Nous avons décidé de vous former, pour que vous soyez plus actifs et exigeants de nos dirigeants. Nous ne voulons plus d’une jeunesse amorphe. Notre pays, notre environnement a besoin d’une jeunesse active et qui participe au renversement de la situation actuelle pour qu’on ait un monde où chacun peut jouir de ses droits, sans aucune distinction. Des recours, rédigez-les, adressez-les aux juridictions compétences, même si on vous dit que ça ne va pas aboutir. Ce sont ces recours et pétitions que vous aurez désormais à rédiger, qui permettront d’éprouver et de jauger notre pouvoir judiciaire et autres institutions du pays. Sachez chers jeunes, que nous avons tous un intérêt à protéger et à défendre, et c’est vous qui êtes appelés à faire la veille citoyenne, dans cet environnement où la société civile n’a plus totalement sa notoriété », dixit Fidèle Kikan. Quant au formateur Serge Prince Agbodjan, cette formation doit aussi être une opportunité pour ces jeunes qui, selon lui, sont les premiers à avoir bénéficié de ce genre de formation au Bénin. A l’entendre, la Constitution béninoise doit constituer leur bréviaire, dans toutes les initiatives qu’ils doivent désormais prendre, dans la défense des droits de l’Homme, à travers les pétitions et rapports qu’ils savent dès à présent, rédiger. « Avec cette formation sur le droit de pétition et l’apprentissage de la rédaction des recours, vous êtes appelés à renforcer le mécanisme de protection des droits de l’homme au Bénin. Dès lundi, je veux vous voir actifs et plus impliqués dans le militantisme et l’activisme pacifique mais exigeant… », laisse-t-il entendre, face à des participants enthousiasmés. Pour finir, ces derniers ont chacun été gratifiés d’une attestation de fin de formation, d’un passeport des droits de l’Homme et d’une exemplaire de la Constitution du Bénin. Les responsables d’Amnesty international Bénin, ont promis rendre annuelle cette initiative, qui ne fait que naitre.
M.M