Prise en charge des demandeurs d’asile et des réfugiés : Amnesty international outille les services sociaux étatiques

Les directeurs départementaux du ministère des Affaires sociales et les chargés des centres de promotion sociale des départements du Borgou et de l’Alibori sont en formation à Cotonou. Initié par Amnesty international Bénin et le ministère des Affaires sociales, ce renforcement de capacités vise à donner aux services étatiques sociaux les prérequis indispensables pour donner aux demandeurs d’asile et aux réfugiés l’assistance dont ils ont besoin.

 

Lorsque les gens ont des problèmes chez eux et viennent au Bénin, ils ont des besoins spécifiques. Ils sont vulnérables du fait qu’ils sont contraints de quitter leur environnement originel. Pour aller au secours de ces personnes, il faut avoir un minimum de prérequis.  Quelle attitude avoir vis-à-vis de ces personnes vulnérables ? Comment aller vers ces personnes ? Comment les conduire dans des centres bien appropriés ? Après les départements de l’Atlantique et du Littoral en août 2018, c’est le tour des services sociaux étatiques des départements du Borgou et de l’Alibori de recevoir un renforcement de capacités en vue de donner à ces personnes l’assistance sociale et juridique nécessaires à leur intégration. Et pour y arriver, il faut savoir les droits et devoirs des demandeurs d’asile et des réfugiés, les obligations du pays d’accueil envers ces personnes.

Dans son mot de bienvenue, le directeur exécutif d’Amnesty international Bénin Fidèle Kikan, a souligné que ce n’est que récemment que la communauté internationale a adopté le pacte mondial sur le partage des responsabilités en ce qui concerne les réfugiés et donc a fixé les rôles des Etats par rapport à cette question qui se trouve aujourd’hui être l’une des pires catastrophes humaines  que l’humanité n’ait jamais connues. Etant donné l’extrême vulnérabilité des questions sur les droits sociaux économiques de ces personnes en quête de la protection internationale, il se dit rassuré de l’engagement du ministère des Affaires sociales à prendre en compte ces personnes qui ne demandent que le mieux-être puisque mis en mal dans leur lieu de résidence habituel. C’est aussi, selon lui, le respect de deux principes fondamentaux du vivre ensemble que sont la solidarité et l’humanité.

Pour le directeur de cabinet, Nicolas Dandoga, représentant le ministre des Affaires sociales, le Bénin est reconnu un peu partout comme une terre d’accueil. C’est en cela que la session de renforcement de capacités, dont les principaux bénéficiaires sont les directeurs départementaux, les chargés de protection, sur la problématique de la prise en charge sociale des demandeurs d’asile et des réfugiés au Bénin, est initié, dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’assistance juridique aux demandeurs d’asile et aux réfugiés, en vue de favoriser une meilleure insertion de ces personnes dans les offres de service de protection par les structures de l’Etat. Après le succès de la première séance de formation qui, selon Nicolas Dandoga, a révélé le Bénin dans sa volonté de protection des demandeurs d’asile et des réfugiés, il était du devoir du ministère des Affaires sociales d’accompagner la demande des organisateurs à toucher cette fois-ci l’ensemble des cadres départementaux du ministère afin d’accélérer la formalisation de la prise en compte des demandeurs d’asile et des réfugiés dans les services sociaux de l’Etat en lien avec la volonté déjà affichée par le Bénin depuis 1975.

Après deux jours de formation, les participants repartiront avec des connaissances sur des notions des demandeurs d’asile et des réfugiés, des procédures de détermination du statut des réfugiés, des rôles de la Cnr et de la clinique légale dans les procédures DSR, les droits et devoirs des réfugiés et demandeurs d’asile, les besoins en matière de prise en charge des réfugiés et demandeurs d’asile.

 

B.H

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