Dialogue politique : Les points qui fâchent

Alors qu’ils s’attendaient à ce que leur soit finalement délivré le récépissé d’existence, les partis politiques de l’Opposition se sont vu notifier d’autres préalables à remplir. Au nombre de ceux-ci, un nouveau congrès pour actualiser les statuts et règlement intérieur  et éviter d’élire dans leurs instances dirigeantes les personnes qui ont maille avec la justice. En clair, la personnalité de l’ancien président Boni Yayi, président d’honneur des Fcbe est visée, de même que Valentin Djènontin et Komi Koutché. Pour l’Union sociale libérale (Usl), Sébastien Ajavon ne devrait plus être le président d’honneur du parti. Et c’est surtout cette dernière exigence qui ne reçoit pas l’assentiment des partis concernés. Fcbe et Usl n’attendent pas se défaire de ces personnalités. Pour eux, cette exigence est illégale car aucune loi de la République n’empêche quelqu’un qui ne fait l’objet d’aucune condamnation par la justice d’être dans l’organe dirigeant d’un parti. Que fait-on alors de la présomption d’innocence, se demandent-ils. Dans une déclaration, les Fcbe décident de garder intacte la composition de son bureau exécutif élu au congrès des 10 et 11 février 2018 et reconduit au congrès de mise en conformité tenu en décembre 2018. Pour le cas Sébastien Ajavon, l’Usl estime que sa condamnation par la Criet n’est pas définitive d’autant plus qu’il y a un pouvoir à cassation. De même, la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, corroboré par le statut de réfugié acquis par l’intéressé en France confortent les soupçons d’une justice aux ordres. Sur Sikka Tv, le responsable à la communication de l’Usl, Doncklam Abalo a fait savoir que le parti, après concertation, a décidé de ne répondre à aucune injonction ‘’illégale’’ du ministre de l’Intérieur.

 

M.M

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