En matière de gestion efficiente des ressources communales, la mairie de Tori-Bossito s’était toujours fait remarquer grâce à la rigueur de son maire Robert Tolegbon. Malheureusement, cette réputation est en train d’être souillée par les adjoints au maire et chefs d’arrondissement. En effet, après un contrôle inopiné dans les arrondissements et le service de l’état civil de la commune de Tori-Bossito, la recette perception de la commune a constaté le non reversement des frais de célébration de mariage par les adjoints au maire et Ca. Au total, 549 mariages ont été célébrés par les intéressés et les frais, à raison de 20 000 FCFA par mariage, n’ont jamais été reversés à la recette perception. Ce qui fait un total de 10 980 000 FCFA indûment empochés par les deux adjoints au maire et les 6 chefs d’arrondissements. Le Ca de Tori-Gare détient le record avec 312 mariages célébrés et non déclarés. Ce qui fait un total de 6 240 000 FCFA qu’il devra verser à la recette perception. Vient ensuite le Ca de Tori-Cada qui doit 1 220 000 FCFA, l’équivalent de 61 mariages non déclarés. Le 2e adjoint au maire doit à la recette perception 1 140 000 FCFA, l’équivalent de 57 mariages non déclarés. Quant au Ca d’Azohouè-Aliho, il doit 620 000 FCFA, son homologue de d’Azohouè-Cada, 580 000 FCFA, 500 000 FCFA pour le Ca de Tori-Bossito, le 1er adjoint au maire 460 000 FCFA et 100 000FCFA pour le nouveau Ca d’Avamè. Des sommes qui restent impayées jusqu’au 05 juin dernier où le receveur percepteur a adressé au maire un courrier portant remboursement de la somme frauduleusement perçue. Dans ledit courrier, l’agent du trésor informe le maire qu’il serait dans l’obligation de prendre des mesures exceptionnelles, c’est-à-dire procéder à la défalcation sur les primes et indemnités des intéressés jusqu’au recouvrement total des 10 980 000 FCFA.
Voilà une affaire qui remet sur le tapis l’éternel problème de gestion approximative dans les communes. Les sommes perçues auprès des administrés pour diverses services sont-elles toutes légales? Sont-elles toujours versées dans les caisses de l’Etat ? Plusieurs autres communes ne sont-elles pas aussi concernées ? Pour le cas de la commune de Tori-Bossito, le maire menace d’aller jusqu’à la suspension des chefs d’arrondissement qui n’auraient pas reversés au trésor public les sommes indûment perçues.
M.M