Ce n’était pas gagné d’avance. Mais à l’arrivée, plus de peur que de mal. En effet, malgré les perturbations et échauffourées par-endroits, le gouvernement de la Rupture peut se frotter les mains d’avoir eu le grand nombre d’enseignants concernés par l’évaluation diagnostique des enseignants Agents contractuels de l’Etat, promotion 2008, qui s’est déroulée samedi, 24 août 2019 sur toute l’étendue du territoire national. Cependant, au niveau de ce même gouvernement, c’est le dilemme sans doute. Et pour cause. Si des autorités estiment qu’en grande majorité les enseignants concernés ont fait preuve de maturité et de discernement en décidant de se soumettre à l’évaluation, il faut souligner que ceux qui ont fait l’option de boycotter les compositions ne manquent pas d’arguments. En effet, selon cette catégorie d’enseignants, au-delà de ce qu’elle craint toujours la perte de l’emploi au terme de l’évaluation, malgré les assurances du gouvernement, c’est que ladite évaluation n’est fondée sur aucun texte. Du moins ceux régissant la Fonction publique et les contrats qui les lient à l’administration publique. Or, le gouvernement se dit dans une logique de réforme de l’enseignement pour la qualité. Quiconque s’y oppose aurait donc signé lui-même sa propre radiation. Qu’adviendra-t-il donc dans les prochaines semaines? Seront-ils radiés de la fonction publique ? Ou le gouvernement jouera-t-il la carte de la prudence et de la sagesse ? De quelles armes disposent les ‘’adeptes’’ du boycott pour se maintenir dans l’administration publique ? Autant de questions que se posent les Béninois.
Aziz BADAROU