Environnement/9èmes Assises annuelles rotatives du CAFE au Bénin : Les Marchés financiers et la gestion des portefeuilles, au menu

La Fondation des savanes ouest-africaines, Fonds fudiciaire créé en 2012 pour le financement durable de la conservation de la réserve de biosphère transfrontalière W-Arly-Pendjari, qui est un patrimoine mondial de l’Unesco, accueille sur sa terre le Bénin, les 9èmes Assises rotatives annuelles du Consortium Africain des Fonds pour l’Environnement (CAFÉ). C’est le ministre du Cadre de vie et du développement durable, José Didier Tonato qui a procédé, lundi 2 septembre 2019,  à l’ouverture des travaux de ces assises auxquelles prennent part, à l’hôtel Casa Del Papa à Ouidah, une douzaine d’autres Fonds membres du Consortium sur le contient

 

« Gestion des actifs : initiation au fonctionnement des marchés financiers », c’est autour de ce thème que se mèneront les échanges, du 2 au 6 Septembre, dans cette ville historique et touristique du Bénin. Treize (13) délégations de Fonds fudiciaires de conservation de la Biodiversité de pays africains membres du CAFE, à savoir : Bostwana, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Madagascar, Malawi, Mauritanie, Mozambique, Namibie, Ouganda, RDCongo, Tanzanie et le Bénin y participent. Pour Alfred Koffi Allogninouwa, Directeur exécutif  du Fonds fudicaire de conservation de la Biodiversité (Fsao), c’est un exercice qui se fait tous les ans avec un groupe de Fonds fudiciaire, institution privée juridiquement indépendante du pouvoir public, qui fournit un financement durable pour la conservation de la biodiversité, mode de financement basé sur des marchés financiers, l’utilisation des intérêts annuel avec le capital qui est placé à perpétuité. «  c’est une nouvelle approche qui a commencé il y a deux décennies, et donc les promoteurs de cette approche ont besoin de se voir régulièrement, échanger leurs expériences, se renforcer mutuellement et individuellement pour que ce type de financement durable  puisse accompagner les Etats puisque dans un parc, il y a généralement trois sources de financement : ce que l’Etat apporte, pour la conservation de son patrimoine national, qui est le parc national, généralement ça n’atteint pas le niveau souhaité ; les Partenaires techniques et financiers à travers des projets viennent aussi en aide de temps en temps, souvent c’est pour une période donnée et après ils disparaissent et il faut faire encore d’autres projets ; le parc lui-même génère des revenus à travers l’aspect touristique et autres. Mais quand on met tout ça ensemble, ça ne suffit pas tout le temps. Mais le Fonds fudiciaire lui, il est là et donne un revenu prévisible », a-t-il expliqué. Ainsi, dans la droite ligne du thème de ces 9èmes assises, qui sera développé par un expert, les participants seront amenés à mieux comprendre « les Marchés financiers et la gestion de portefeuilles,  échanger les pratiques sur les choix d’investissement, nos pratiques de choix de gestionnaires d’actifs, nos pratiques de choix de benchmark, les repères par rapport auxquels on peut mesurer nos performances et l’efficience sur le terrain. Par rapport au Fonds disponible, comment faire des choix pour que notre impact puisse apporter réellement un plus à la conservation.», a renchéri M. Allogninouwa. Evidemment, lorsque dans les années 90 les Fonds environnementaux se créaient, c’était aussi cela l’objectif visé : faire face, sur le plan mondial, à la forte baisse des financements consacrés aux actions de conservation tout en constituant des mécanismes de financement novateurs et pérennes pour la conservation de la Biodiversité. « A ce jour, plus de 100 Fonds environnementaux sont établis ou sont en cours de création en Afrique, en Amérique Latine et dans les Caraïbes, en Asie, en Europe de l’Est, en Océanie et sur le pourtour méditerranéen », a rappelé président du Conseil d’administration de la (Fsoa), Roger Dah-Achinanon. Et, face aux défis environnementaux de l’heure, c’est le moment plus que  jamais de renforcer les coopérations, apprendre l’un de l’autre, trouver des solutions innovantes et efficaces aux problèmes qui se posent en matière de conservation de la biodiversité. C’est à cela qu’ont appelé dans leurs interventions,  la présidente du réseau des Fonds environnementaux des Caraïbes et du Pacifique, Rosa Montanez et la présidente du Café, Karen Price. Procédant à l’ouverture des travaux, le ministre béninois du Cadre de vie et du développement durable, José Didier Tonato a souligné l’importante contribution du Fonds dans la concrétisation du Programme d’action du gouvernement 2016-2021 sur le plan du développement du tourisme. « Depuis 2016, les engagements de la Fsoa pour la conservation des parcs nationaux de la Pendjari et du W s’élèvent à plus de 5 millions d’euros pour, entre autres, couvrir les coûts d’opérations récurrentes de la gestion du complexe Pendjari, en particulier le programme de lutte anti braconnage, financer une étude de faisabilité pour un programme de réhabilitation et de développement durable de la réserve biosphère transfrontalière W Bénin, accompagner la professionnalisation de la lutte anti braconnage dans cette réserve W Bénin, et enfin mettre en œuvre un plan d’intervention prioritaire pour la réhabilitation et le développement de la réserve de biosphère transfrontalière W Bénin qui constitue pour l’instant le principal financement de la Fsoa avec une subvention de plus de 3 millions d’euros », informe-t-il. Il s’est ensuite réjoui des grandes thématiques au menu de cette rencontre. « Un tel programme que je qualifierai de très ambitieux, montre que vos présentes assises constituent de véritables occasions d’échanges et d’apprentissage pour vous permettre d’améliorer les performances respectives de vos Fonds et de vos fondations. C’est pourquoi il me paraît aussi pertinent d’intégrer, dans vos débats, la possibilité de capitaliser les opportunités qu’offre la toute nouvelle accréditation du Fonds national pour l’environnement et le climat au Fonds vert pour le climat, le Fonds national pour l’environnement et le climat est un Fonds au sein du ministère du Cadre de vie qui est un outil stratégique pour accompagner les communautés à la base et toutes les institutions qui s’investissent dans la protection et la préservation de l’environnement, et nous espérons que le Fnec saura profiter de votre grande expérience en matière de financement des actions environnementales », a laissé entendre le ministre Tonato.

Le CAFE est un grand réseau qui compte aujourd’hui 18 Fonds fudiciaires pour la conservation, siégeant dans 13 pays. La Fsoa, membre de ce consortium, est établie au Bénin depuis 2014 avec un accord de siège.

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