Irrégularités dénoncées dans le rang des députés, Daf et Sgm : Si la démission était Rupture…

Jean-Baptiste Elias, président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc), a, dans un entretien, dimanche 15 septembre 2019, sur la Radio Soleil Fm, révélé plusieurs traitements de faveurs et non-respect des textes qui remettent sur tapis l’élection de certains députés et la légalité des actes que continuent de poser certains Secrétaires généraux de ministères (Sgm) et Directeurs des affaires financières (Daf), toujours au poste en violation des textes de la République.

 

Ils sont plusieurs députés issus des deux partis politiques très proches du Chef de l’Etat et siégeant actuellement à l’Assemblée nationale, à avoir bénéficié de faveurs ou de largesse, pendant l’étude de leurs dossiers à la Commission électorale nationale autonome (Cena). Ceci, à l’instar des Sgm et Daf en poste depuis plus de trois ans, en violation fragrante au décret fixant la structure type des ministères, pris en mai 2016, par Patrice Talon. Ces révélations de Jean-Baptiste Elias s’ajoutent ainsi aux nombreux constats et dénonciations faits par des citoyens, tous les jours. Mais la particularité est que tout ce qu’a dénoncé le président de l’Anlc touche des personnalités politico-administratives, sensés connaître  des textes et lois régissant l’administration. Pis, ces actes mis à nu se déroulent sous le régime de la Rupture, régime qui a juré que c’est le respect strict des textes avec lui. Ces nouveaux éléments qui en plus d’entériner le bafouement des textes et lois de la République, viennent mettre les concernés, devant l’histoire. En effet, en porte à faux avec la loi, ces députés, Daf et Sgm ne devraient plus représenter une caution pour l’épanouissement de la démocratie béninoise et l’efficacité de l’administration. Dans ces conditions où est la vérité est dehors, les mis en cause devraient, si le Bénin est toujours un modèle voire laboratoire de démocratie, rendre alors tablier. Autrement dit, la démission devrait être la seule issue à prioriser par les mis en cause pour sauver leur honorabilité. A défaut, le Chef de l’Etat, garant des lois de la République, devrait illico presto remplacer, pour corriger le tir, les Sgm et Daf  concernés, conformément au décret qu’il a signé lui-même et qui consacre leur nomination. Ce faisant, Patrice Talon aura démontré qu’il est vraiment attaché aux principes démocratiques du pays, et surtout au respect strict des textes comme il l’a fait savoir aux partis de l’opposition aux législatives dernières. D’aucuns pourraient malheureusement dire que le mot démission n’est pas encore dans le dictionnaire de la Rupture.

 

J.G

CorruptionJean Baptiste EliasNationalPolitique
Comments (0)
Add Comment