Les Ca de Tori-Bossito rétablis dans leurs fonctions : A quoi a servi ce feuilleton ?

Par un arrêté communal, le maire de la commune de Tori-Bossito suspendait, le 14 août 2019, tous les chefs des 6 arrondissements de la commune. Ainsi naît le feuilleton de détournement des frais de mariage qui s’étendra à la commune sœur de Ouidah. La Brigade économique et financière (Bef) a ouvert une enquête. Les Ca incriminés sont passés devant la Bef. Mais deux mois après, le 15 octobre 2019, contre toute attente, le maire rétablit dans leurs fonctions les Ca accusés de détournement. De sources introduites, on apprend que les textes sur la décentralisation obligent le maire à rétablir dans leurs fonctions les élus soupçonnés de malversation, si au bout de deux mois, le préfet n’a pas entériné la suspension par un arrêté de révocation. En fin légaliste, Robert Tolègbon était donc contraint de respecter la loi. Seulement, des questions subsistent. Pourquoi le préfet de l’Atlantique Jean-Claude Codjia n’est pas allé au bout de la procédure par la révocation des Ca concernés ? Que retenir de leur passage devant la Bef ? L’infraction n’est-elle pas constituée ou les mis en cause ont simplement soldé les frais de mariage mis à leurs charges ? Si tel était le cas, ne courent-ils plus aucune sanction, même administrative, pour avoir gardé par devers eux des fonds censés être versés dans les caisses de la recette perception de la commune ? Quand on sait qu’à Cotonou, aussitôt la justice saisie, le préfet n’a pas entendu que l’affaire aille au bout avant de prendre la décision de révocation, laquelle est entérinée quelques jours seulement après par le Conseil des ministres, on se demande s’il n’y a là une politique de deux poids, deux mesures ? Finalement, à quoi aura servi tout ce feuilleton ?

M.M

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