Les rideaux sont tombés, jeudi 31 octobre 2019 à Cotonou, sur le 1er Forum national organisé sur l’intégrité dans le secteur de l’eau et de l’assainissement. Au terme des trois jours d’échanges aussi bien dans des panels qu’en plénière, la centaine de participants, acteurs étatiques et non étatiques, bailleurs de fonds, venus des pays de la sous-région et du Bénin, a formulé des recommandations en une trentaine de points pour promouvoir la bonne gouvernance et l’intégrité dans le secteur de l’eau et de l’assainissement.
En effet, les participants ont, entre autres, proposé que soient maîtrisées les pertes d’eau à travers la dynamisation de la surveillance du réseau, que soient assignés des contrats d’objectifs clairs aux responsables des secteurs de dépannage et de maintenance, qu’un meilleur suivi des plaintes des abonnés soit assuré, la généralisation du projet système d’alerte aux coupures (Sac-Tic) dans les autres communes d’intervention de la Soneb, la sensibilisation et la vulgarisation des textes de lois du secteur, l’implication des OSC dans les enquêtes de satisfaction depuis l’élaboration des TDR jusqu’à la validation, le ciblage, plus efficacement, des pauvres pour bénéficier des branchements sociaux, la création d’une Autorité de régulation du secteur, l’organisation d’une Conférence nationale ou États généraux de l’assainissement en 2020, la promotion du couplage stratégique et indispensable » Eau et assainissement » sur les plans institutionnel, opérationnel et organisationnel, la sollicitation du président de la République du Bénin pour la prise d’un décret de formalisation de la Charte… « Il fallait ce forum qui nous a permis de voir dans la même direction, de briser les obstacles qui nous empêchent d’atteindre l’Odd 6 », s’est réjoui Euloge Agbossou, président du Pne-Bénin, au nom du Consortium Pne-Benin, Social Watch et Alcrer. Lorsqu’on parle d’intégrité, souligne le président du Pne-Benin, c’est la transparence, la redevabilité, la participation et la responsabilité des acteurs. « Ce sont nos comportements dans les DAO, l’attribution des marchés publics, dans l’usage de l’eau… Il faut notre intégrité », a-t-il martelé. Quant à la mise en œuvre des recommandations, Euloge Agbossou a invité le comité de suivi à vite les reformuler pour que dans deux ans l’évaluation soit faite. Le Consortium s’engage à continuer le plaidoyer et la veille, a-t-il confié. « Je suis certaine que le travail de ces trois jours nous aidera à avoir un secteur de l’eau plus performant au service de tout le Bénin », a laissé entendre à son tour, la Coordinatrice Afrique de l’ouest de Water integrity Network (WIN), un des partenaires du forum. Le préfet du Couffo, Christophe Megbedji s’est engagé au nom de ses pairs, à faire « en sorte que les communes se mettent dans les dispositions pour embrasser l’intégrité ». Le forum sur l’intégrité s’inscrit dans le cadre du volet Gouvernance du programme OmiDelta que finance le Royaume des Pays-Bas à travers la SNV. C’est un programme sur deux ans à évaluer à terme pour apprécier les résultats, mais sur place, le représentant de la SNV a rassuré de l’accompagnement technique et financier de la SNV durant le processus. « Le ministère pourra s’appuyer sur les conclusions de ce forum pour améliorer son système d’intégrité… Le ministère s’engage à jouer sa partition pour la mise en œuvre des recommandations », a rassuré pour finir, Agnidé Lawin, Directeur de cabinet du ministre en charge de l’eau.
M. M