Le Forum régional sur la santé communautaire dans le cadre des soins de santé primaires a connu son épilogue. Ouvert à Azalaï hôtel (Cotonou) mardi 12 novembre 2019, il sera refermé vendredi 15. Une clôture marquée notamment par des recommandations, exhortations et plaidoiries à l’endroit des organisations régionales et sous régionales, les Etats et partenaires en vue de l’accélération de la couverture santé universelle en lien avec les Objectifs de développement durable pour la survie de la mère et de l’enfant.
«Nous…invitons les organisations régionales et sous régionales, en particulier la Cedeao, la Ceeac et la Cirgl à renforcer leurs politiques et plaidoyer en direction des Etats membres et des partenaires au développement pour l’allocation adéquate et efficiente des ressources nécessaires pour la santé en rapport avec les engagements d’Abuja d’allouer au moins 15% des budgets nationaux à la santé et le Rapport 2019 du Monitorage Global pour la couverture santé universelle qui recommande que les pays allouent au moins 1% supplémentaire de leur PIB aux soins de santé primaires pour que les lacunes flagrantes de la couverture soient comblées et que les cibles fixées en 2015 dans le domaine de la santé soient atteintes, au niveau mondial ; soutenir la mise en place de plateformes de réseautage intégrant les réseaux des parlementaires pour le financement durable, et pour promouvoir et renforcer le rôle de la société civile et des communautés dans le renforcement du leadership, la gouvernance et la redevabilité locales pour la revitalisation des soins de santé primaires à base communautaire… », a fait savoir Pétas Akogbéto, représentant le Minsitre de la santé Benjamin Hounkpatin à l’occasion. Aussi, l’invite est, entre autres, lancée aux Etats pour qu’ils actualisent leurs politiques, stratégies et plans nationaux dans le cadre de la revitalisation des soins de santé primaires, en prenant en compte le contexte et en accordant une attention particulière à sa composante communautaire conformément aux fondements et orientations stratégiques et programmatiques de la Déclaration d’Astana dans le cadre du programme de Développement durable à l’horizon 2030 ; mettent en place des outils et mécanismes de responsabilisation et de redevabilité nécessaires pour la mise en œuvre et le suivi des engagements pris en faveur de la santé et du bien-être des populations; intensifient leurs efforts pour un financement adéquat et durable de la santé, principalement à travers les ressources domestiques, en rapport avec les engagements d’Abuja et la Déclaration politique de haut niveau des Nations-Unies de 2019 sur la couverture santé universelle. Les partenaires au développement sont, quant à eux, exhortés, fait-il savoir, à aligner et harmoniser leurs objectifs et investissements sur les priorités nationales en rapport avec les soins de santé primaires à base communautaire y compris des cadres d’évaluation des performances et une mutualisation des ressources pour plus d’efficacité et d’efficience ; apporter leur soutien aux programmes nationaux pour l’élaboration et la mise en œuvre de plans nationaux sectoriels et multi-sectoriels qui intègrent le principe des «Trois Un» et prennent en compte les soins de santé primaires à base communautaire et les contributions des différents secteurs et partenaires. «Nous plaidons pour que les Organisations de la société civile, les collectivités locales, les communautés, les familles et les citoyens soient soutenus par les gouvernements et les partenaires et militent activement à travers les différentes plateformes associatives, communautaires pontiques, confessionnelles et autres pour se positionner comme des acteurs du changement, notamment en rapport avec la gouvernance, la responsabilité redditionnelle et la promotion des soins de santé primaires», a laissé entendre Pétas Akogbéto.