Travaux en commission budgétaire : MEF, MAEP, MS et MISP étaient devant la Commission budgétaire

La présentation dans les détails des budgets sectoriels continue au Palais des gouverneurs à Porto-Novo. La Commission budgétaire a reçu hier jeudi 21 novembre 2019, le Ministère de l’Economie et des Finances (MEF), le Ministère de l’Agriculture de l’Élevage et de la pêche (MAEP), le Ministère de la Santé (MS) et le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique (MISP).
le Ministère de l’Économie et des Finances (MEF) à travers ses cadres, était face aux députés de la commission budgétaire pour leur présenter les grandes lignes de son Projet de budget pour 2020 hier jeudi 21 novembre 2019. En mission à l’extérieur du pays, le ministre Romuald Wadagni s’est fait valablement représenter au Palais des gouverneurs à Porto-Novo par son homologue des Travaux publics, Hervé Héhomey. En dehors des perspectives budgétaires pour 2020, les députés ont eu droit à la revue de l’exécution budgétaire au 30 septembre 2019.
En 2020, le budget du MEF passe à 18.166.717.000 de FCFA contre 15.516.656.000 de FCFA en 2019.
Pour ce qui est des perspectives, on retient que le MEF entrevoie les programmes budgétaires et objectifs pour la gestion 2020 et les crédits ouverts pour 2020. 5 programmes sont prévus. Il y a d’abord le programme 1: Pilotage et soutien aux services du Ministère dont l’objectif est d’améliorer la performance des structures du Ministère. Ensuite le programme 2: Gestion du cadre macroéconomique dont l’objectif est de consolider la stabilité du cadre macroéconomique. Puis le programme 3: Mobilisation des ressources financières et gestion de la trésorerie de l’État dont l’objectif est d’améliorer la capacité de financement des dépenses de l’État. Par la suite le Programme 4: Gestion des dépenses publiques dont l’objectif est d’assainir les dépenses publiques et enfin le Programme 5: Gestion des biens de l’État et du Foncier dont l’objectif est d’améliorer la gestion des biens meubles et immeubles de l’État et du patrimoine foncier national. Parlant des crédits ouverts pour 2020, il y a l’augmentation des subventions des CGA en vue de renforcer l’appui des Centres de Gestion Agréés (CGA) aux entreprises du secteur informel, notamment leur fournir un appui technique en termes de gestion et de formation. Leur subvention a été doublée, passant de 100 à 200 millions. Et le renforcement des organes de passation des marchés publics notamment la PRMP. Des dispositions sont en cours pour leurs relogements et équipements.
Cinq (05) projets sont retenus dans le portefeuille PIP du MEF au titre de la gestion 2020. Il s’agit de: – Projet d’Appui Conseil Macroéconomique pour la Réduction de la Pauvreté (ACMERP), nouvelle phase 2017-2020; -Projet d’Appui à la Gouvernance Économique (PAGE); -Projet d’appui à l’accroissement des recettes intérieures du Bénin (PAARIB); -Projet de Construction des bâtiments des Régies Financières de l’État; -Projet de Construction du Bâtiment des Archives et du Centre de Formation Professionnelle de l’Administration Centrale des Finances. Le Montant prévisionnel du portefeuille: 3000 millions de FCFA sur les ressources intérieures du Budget National. L’augmentation des dotations de crédits des dépenses en capital (1,32 milliards en 2020 à 3 milliards en 2020) vise entre autres objectifs:
-la poursuite des réformes du système de gestion des finances publiques à travers la mise en place d’un nouveau système d’information pour la gestion des finances publiques et le renforcement de la mobilisation des recettes budgétaires;- la finalisation des travaux de construction d’infrastructures en cours au profit des régies financières et de l’administration centrale.
Revue de l’exécution budgétaire au 30 septembre 2019
En ce qui concerne, la revue de l’exécution budgétaire au 30 septembre 2019, il faut dire que le taux d’engagement est de 66,83% car sur les crédits 2019 qui sont de 15.516.656.000 FCFA prévus (dépenses de personnel, achats de biens et services, transferts courants, Acquisitions et Grosses réparations et les dépenses en capital), seulement 10.369.778.000 FCFA ont été engagés. Pour revenir sur la liste des marchés et bons de commande de l’exercice budgétaire 2019, il faut faire remarquer que pour executer le budget 2019, plusieurs contrats ont été signés. Au 30 septembre 2019, on dénombre au total: 67 contrats de marchés dont 02 de travaux, 34 de services et 31 de fournitures.
Pour ce qui est du budget du MAEP, Gaston Dossouhoui, Ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche a dit parlant de l’exercice de présentation de son budget, que cet exercice est fait annuellement, mais ce n’est pas un rituel parce que les priorités changent. Chaque année, les circonstances aussi changent. Les conditions particulières dans lesquelles nous votons ce budget nous amènent à souhaiter être suffisamment renforcés dans les capacités de production dans l’amélioration de la productivité, dans la résilience par rapport aux changements climatiques et surtout le renforcement des capacités des divers acteurs dans la mise en œuvre des projets-programmes du secteur agricole. Vous n’êtes pas sans savoir que le secteur agricole tire beaucoup vers le haut le Produit Intérieur Brut (PIB). Lorsque nous augmentons nos exportations, lorsque nous réduisons nos importations alimentaires, il va de soi que le PIB puisse augmenter. Fort de ça, le cadrage budgétaire a permis d’allouer au secteur agricole pour 2020, la somme de 70,9 milliards Fcfa. Il est en hausse de 19% par rapport à 2019. Nous avons été proactifs au cours de la campagne passée pour aller à 88,7% de taux d’engagement et avec un peu de facilité, nous irons pratiquement à 100% de nos engagements. Nous sommes déjà à 73% de taux d’ordonnancement et bien que plusieurs projets soient en cours, nous avons déjà franchi le seuil de 50% voire 57% de réalisation physique. C’est qu’il y au moins une machine qui est bien préparée au niveau du secteur agricole. En travaillant sur la productivité, nous devons tout faire pour mettre à disposition les semences, rendre accessibles les intrants spécifiques et renforcer la capacité managériale et productive des producteurs pour que les paysannes et les paysans gagnent. Nous allons donc attaquer les projets phares en finançant par nos propres ressources avant d’attendre les ressources extérieures (…) Nous allons renforcer la capacité du Fonds national de développement agricole et de l’autorité compétente pour exporter nos produits à savoir l’Agence Béninoise de Sécurité Sanitaire des Aliments et son bras armé.
La présentation du projet de budget de budget du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, a suscité beaucoup d’intérêt au niveau des députés. Chacun d’eux a voulu prendre la parole. Nous avons encore des défis à gagner ; le défi de la compétitivité de nos produits, le défi de la qualité, le défi de la transformation de nos produits. Il faut que dans supermarchés, il y ait au 20% des produits ‘’made in Bénin ». C’est ce à quoi nous aspirons. Nous mettrons un point d’honneur sur les investissements qui résistent au temps. Nous avons reçu des recommandations fermes des députés. Sur la question de la transhumance, je suis obligé de choquer pour dire que nous allons prendre des mesures énergiques. Trop c’est trop ! Nous devons nous préserver contre les fléaux que cette transhumance occasionne dans notre pays. Nous développer les parcelles fourragères pour la sédentarisation de notre élevage… »
Benjamin Hounkpatin Ministre de la santé a aussi présenté son budget. On retient que le projet de budget du secteur de la santé pour l’année 2020 s’élève 70 milliards 319 millions Fcfa contre 63 milliards 610 millions en 2019 soit une progression de 10% soit près de 10, 5 milliards FCFA. » Avec ce budget, nous allons adresser un certain nombre de chantiers comme déjà l’amélioration du cadre de gouvernance du secteur de la santé par la mise en place des nouvelles agences que nous avons créées. Ensuite au niveau des ressources humaines, il y a un vaste chantier pour améliorer le personnel de santé aussi bien en quantité qu’en qualité. Au niveau des infrastructures, nous avons un vaste plan de construction et de réhabilitation des infrastructures sanitaires notamment le démarrage de la construction du Centre hospitalier de référence d’Abomey-Calavi et d’autres structures sanitaires comme l’hôpital de zone Adjarra-Avrankou-Akpro-Missérété, l’hôpital de zone Adjohoun-Bonou-Dangbo et l’hôpital de référence de Ouidah. Comme vous le savez, certaines infrastructures sont déjà vétustes et le gouvernement a élaboré un vaste plan de leur réhabilitation. En dehors de cela, il y a la prévention et la lutte contre les maladies transmissibles et les maladies non transmissibles qui constituent un des points importants. Il y a le programme de santé de reproduction pour réduire les taux de mortalité maternelle, néo-natale et infantiles qui constitue l’une des priorités du gouvernement sans oublier la question de la qualité des soins (…) A la suite de la présentation du budget 2020 pour le secteur de la santé, les députés ont été assez impressionnés par les actions qui sont prévues. Ils étaient totalement en accord avec ces actions bien qu’ils aient exprimé un peu d’impatience par rapport à l’attente de l’effectivité des projets… » a-t-il ajouté

Kola PAQUI

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