Débat sur le budget exercice 2020 : Homeky et Adambi ont convaincu les députés

Le débat sur le budget national exercice 2020 continue au Palais des gouverneurs à Porto-Novo. Hier lundi 2 décembre 2019, les ministres Oswald Homeky des sports et Samou Seidou Adambi, Ministre de l’eau et des mines ont tiré leurs épingles du jeu. Les députés ont eu droit à la présentation des budgets de l’institution de ces ministres. Ces derniers ont fait le point de la séance à la presse parlementair à leur sortie.

Oswald Homeky, Ministre des sports

« C’est un budget qui s’élève à 22 milliards et qui est en augmentation de 19% par rapport à l’année en cours. Cette augmentation est essentiellement sur les dépenses en capital ; ce qui veut dire que pour les charges de fonctionnement, nous avons comme nous le faisons depuis deux ans réduit les dépenses et augmenter ce que nous mettons dans les investissements. Ce budget sera consacré à la poursuite de ce qui est déjà en cours, les associations sportives, les classes sportives, les académies puisque nous lançons la construction des académies ce mois de décembre et enfin à toutes les autres actions qui sont déjà en cours dans le secteur. Ce qui est également important, c’est que l’année 2020 va être consacrée en dehors de la poursuite du renforcement de ce qui est déjà en cours à l’intensification du sport pour tous. Nous voulons faire de cette année 2020, une année où tous les Béninois pratiquent le sport pour leur bien-être en dehors du sport de compétition. Ce sera l’année des sociétés sportives ; c’est-à-dire qu’à partir des saisons qui vont venir dans l’ensemble des disciplines, toutes les fédérations auront l’obligation de faire en sorte que les clubs qui participent aux championnats soient des sociétés sportives appartenant donc à des personnes physiques ou morales. Vous savez que le gouvernement a pris la mesure de défiscalisation des salaires et investissements sportifs. Au-delà, nous avons pris une mesure pour faire obligation aux grandes entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur ou égal à un milliard Fcfa de contribuer à un pour mille de leur chiffre d’affaires hors TVA au financement du sport. La mise en œuvre de tout ceci va s’intensifier au cours de l’année 2020. Enfin, 2020 sera une année de grandes compétitions pour l’ensemble des fédérations mais aussi et surtout pour la fédération de football. Nous avons les éliminatoires CAN et de la Coupe du monde sur lesquels nous comptons vraiment nous concentrer pour offrir le meilleur à notre pays.
Le bilan est quand même satisfaisant, il faut rappeler que la mesure consiste pour une entreprise dont le chiffre d’affaires hors TVA est supérieur ou égal à un milliard, de consacrer un pour mille de son revenu au financement du sport. La plupart des entreprises qui sont dans cette tranche ont préféré s’acquitter de cette contribution plutôt que d’être elles-mêmes propriétaires ou copropriétaires de clubs. Mais la volonté du gouvernement est de dire qu’on est d’une part des entreprises qui décident de s’y acquitter, c’est ce que la plupart ont fait et d’autre part des entreprises qui directement investissent cet argent pour être eux-mêmes propriétaires ou copropriétaire de club. Les sociétés d’Etat qui sont dans un lien plus étroit avec nous ont déjà enclenché la marche. La plupart d’entre elles ont mis en place leurs associations sportives et sont en train de constituer leurs équipes. Des sociétés privées ont pour la plupart fait leur choix de discipline et bénéficient de notre accompagnement pour avoir elles-mêmes ou en association avec d’autres entreprises ces associations sportives. Et c’est pour cela que j’ai dit que la mesure que nous prévoyons pour 2020 est que les sociétés sportives que nous allons décréter dans notre pays rendra finalement ce principe obligatoire de sorte que seul ou à plusieurs des personnes physiques ou morales s’associent pour être propriétaires des clubs. L’avantage c’est que désormais, l’encadrement technique et l’ensemble des joueurs seront considérés comme des travailleurs, auront un contrat en bonne et due forme en sachant que l’Etat a déjà fait l’effort de défiscaliser les salaires et investissements sportifs.
C’est le lieu pour moi de remercier très sincèrement l’ensemble des députés d’abord pour le travail impressionnant qu’ils abattent, mais aussi pour leur soutien au gouvernement et en particulier au ministère dont j’ai la charge. C’est la quatrième fois que je fais cet exercice et à chaque fois j’ai bénéficié de leur accompagnement, de leur bonne compréhension et de leur soutien et vraiment je veux les remercier tous. Ils ont félicité le travail que nous avons commencé à faire. Ils ont félicité les performances de manière globale et ils nous ont encouragés à continuer. Et comme je le dis, ces félicitations et ces encouragements sont pour nous, une source de motivation. Notre pays est beau. Nous avons le devoir d’y travailler et nous allons continuer à le faire pour que tous les Béninois soient heureux. »

 

Samou Seidou Adambi, Ministre de l’eau et des mines

« …Le budget du ministère de l’eau et des mines pour 2020 s’élève à 49 milliards Fcfa contre 60 milliards Fcfa pour l’année 2019. Il y a donc une baisse, mais dites-vous que cette baisse n’est qu’apparente. Dans la réalité, les grands projets, pour la plupart en milieu urbain ont été engagés comme ceux en milieu rural. Il s’agit maintenant de prévoir le paiement. Cela n’affecte pas la batterie des chantiers qui vont être lancés à partir du mois de janvier jusqu’en décembre 2020 et jusqu’en 2021 pour la dernière année par rapport à la mise en œuvre de programme eau au niveau du secteur rural et du secteur urbain.
La préoccupation essentielle des députés, c’est au niveau des Communes et la qualité de l’eau. Par rapport aux Communes, nous leur avons répondu que toutes les Communes du Bénin et particulièrement les 8 qui ne connaissent pas encore l’installation de la SONEB seront prises en charge avant la fin de l’année 2021 qui est l’horizon qui a été fixé dans le Programme d’actions du gouvernement (PAG). En ce qui concerne la qualité de l’eau que nous avons à Cotonou, c’est dû aux travaux qui sont aujourd’hui en cours dans la ville. Nous pensons qu’une fois les travaux terminés, nous ferons un lavage global de tout le système sera fait pour offrir de l’eau de meilleure qualité à nos compatriotes (…)
Pour le secteur minier, que ça soit les mines solides ou les mines liquides (le pétrole, le gaz), nous sommes en train de faire un travail méthodique. Les réformes n’ont pas épargné ce secteur. Il y a quelques jours seulement, les députés ont donné leur accord pour le Code pétrolier. Le décret d’application est en cours d’élaboration. D’ici janvier ou février, nous allons relancer le secteur pétrolier. Ça va être pareil pour le secteur minier. La finalisation du Code minier sera confiée à un cabinet et en trois mois, il aura fini ses travaux et nous allons repartir à l’Assemblée nationale pour avoir son accord. Ceci permettra de relancer les recherches dans ce secteur, que ça soit pour l’or, le cobalt, le lithium. C’est d’ailleurs pourquoi le ministère des finances a mis à notre disposition environ 3,5 milliards Fcfa pour le secteur minier ; ce que nous n’avons jamais reçu depuis plus de 15 ans au ministère en charge des mines. Le gouvernement a vraiment le souci de relancer les recherches pour que nous puissions toucher du doigt ce que nous avons dans notre sous-sol. Nous avons une idée de ce que nous avons reçu du survol que nous avons appelé dans le temps le scanning en 2014-2015. Les résultats sont disponibles, mais il manque des précisions. Nous allons encore faire un survol partiel des zones qui sont réputées très riches et analyser les résultats de façon profonde. Nous allons doter les libératoires qui sont à Cotonou et en créant un dans la partie septentrionale soit à Natitingou, à Djougou ou à Parakou. Nous devons surtout réveiller ce laboratoire que nous avons à Cotonou que nous avons avec l’Office Béninois de Recherches Géologiques et Minières (OBRGM) qui est le fer de lance pour le secteur minier burkinabè. Tous les prélèvements burkinabè venaient au Bénin. Malheureusement, ce laboratoire est complètement par terre. Aujourd’hui, quand on fait un prélèvement au Bénin, nous sommes obligés d’aller au Burkina Faso et l’intensité des recherches dans ce pays ne permet pas de s’occuper de nos dossiers… »

Propos recueillis par Kola PAQUI

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