Depuis le lundi 2 décembre 2019, l’activiste et militante anticolonialiste, Nathalie Yamb, est devenue persona non grata, sur le territoire ivoirien. Et pour cause, les autorités ivoiriennes, en l’expulsant vers Zurich, reprochent à la Suisso-camerounaise, de mener des activités antinomiques à l’intérêt général. Dans cette veine, l’activiste béninois Kemi Seba et président de l’Ong Urgences panafricanistes, a tenu à travers une tribune, à apporter son soutien à celle qu’il considère comme sa sœur ainée et amie.
Intégralité de sa lettre
« Ma chère sœur ainée et amie Nathalie.
Pour avoir été ces 24 derniers mois, expulsé du Sénégal, de Côte d’Ivoire, du Togo, de Guinée, dans le seul cadre de la lutte contre le néocolonialisme Français (Françafrique/Bases militaires/Franc Cfa) et de la mal-gouvernance de nos élites endogènes, je ne peux que comprendre ce que tu ressens, toi qui avait fait ta vie, par amour de l’Afrique, en Côte-d’Ivoire. Être arraché de sa terre africaine pour être renvoyée en Occident rappelle tragiquement le trajet que les meilleurs de nos aïeux faisaient lorsqu’ils étaient capturés puis déportés dans les Amériques afin d’y être détenu pendant 400 ans. Ce combat est une lutte qui nous fait tout perdre en cette vie. Famille, stabilité sociale, sérénité, libertés individuelles. Mais l’Histoire nous donnera raison. Et la Françafrique tombera. Ce n’est qu’une question de temps. Je t’aime grande sœur. Sois forte. Il te reste sans doute d’autres pays où toi aussi ils chercheront à t’expulser. Mais c’est le prix à payer pour que notre peuple puisse être libéré.
Ils Finiront Par Comprendre !