Des bruits de bottes continuent de se faire entendre au sein de l’Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (Unstb). Après le boycott du dernier Congrès par trois organisations syndicales affiliées à la Confédération, la gestion du secrétaire général sortant, Emmanuel Zounon est décriée. Dans un message relayé sur les réseaux sociaux, des syndicats exigent un audit de la gestion financière des 15 ans passés à la tête de la confédération syndicale. Outre les cotisations, la gestion des subventions de l’État laisse planer des doutes. « Les Sg Dovonou Thierry du SyNaPPeC-Benin, Agbo Jules césar du Synatsas et Thomas Kossi Cakpo du Synaprolyc félicitent le gouvernement du Président Patrice Talon pour sa lutte contre la mauvaise gestion des fonds publics dans tous les secteurs…Pour ces trois(03) syndicalistes, les fonds publics mis à la disposition de l’Unstb méritent d’être audités par l’Inspection Générale des Finances. C’est la seule manière de rendre compte de la gestion transparente des ressources des contribuables d’une part, et pour permettre au syndicalisme béninois de se faire respecter » peut-on lire dans le post des responsables syndicaux. A en croire ces derniers, une correspondance a été adressée le 25 novembre dernier au ministre de l’économie, Romuald Wadagni avec ampliation au ministre de la fonction publique et la Cour de répression des infractions économiques afin que lumière soit faite sur la gestion du bureau sortant de l’Unstb. C’est donc évident que ces responsables syndicaux dénoncent une opacité dans la gestion de la confédération. Faut-il le rappeler, trois syndicats avaient conditionné leur participation au Congrès par le bilan financier du bureau d’Emmanuel Zounon. Ainsi, le 20 novembre dernier, une sommation de rendre compte de sa gestion des ressources matérielles et financières de l’Unstb sous 72H a été faite. Et selon le post, une nouvelle sommation a été adressée le 03 décembre 2019 pour le contraindre à une reddition de compte. Une assignation enregistrée au Tribunal de première instance de première classe de Cotonou, lit-on. « La première audience devant le juge est pour le 16 décembre 2019 » précise le message.
A.B